Le quartier de Besarety souffre aussi du délestage et tous les jours même. Pour les résidants, cette situation est devenue intenable dans le sens où cette fréquente coupure d’électricité favorise l’insécurité. « Il ne se passe une nuit sans qu’une maison ne soit attaquée », dit Vero.  Marchande de fruits et légumes, elle-même en a été victime dans la nuit du vendredi dernier. « Trois hommes armés de couteau sont venus frapper à ma porte. Il était 21h et toute la demeure était dans le noir, c’était l’heure du délestage. Avec mon mari et mes deux enfants, on s’apprêtait à aller au lit quand mon époux a entendu des bruits suspects à la porte. Les bandits étaient en train de fracasser l’entrée et aussitôt, j’ai crié de toutes mes forces afin d’alerter les voisins. Fort heureusement, certains ont bien voulu nous venir en aide et leur arrivée a fait fuir les malfrats », a-t-elle raconté. Toutefois, la même bande ne s’était pas résigné à partir les mains vides, ainsi, ils ont opté pour un nouvel assaut et choisirent une demeure située non loin de la première. « Le lendemain, on a appris que la maison du voisin a été cambriolée, mais les bandits n’ont pas réussi à forcer l’entrée et quitté le lieu par peur d’être appréhendés », toujours selon Vero.

Grogne du côté  des commerçants

Les longues coupures d’électricité qui sévissent depuis des mois dans le quartier de Besarety commencent à poser de gros problème aux habitants de la localité. Et outre le problème d’insécurité, les désagréments causés par le délestage atteignent également un niveau économique, notamment pour les propriétaires de magasin utilisant différents types d’appareils électroménagers. Les salons de coiffure sont nombreux et des pertes sont enregistrées tous les jours puisqu’en effet, les coupures  frappent à tout moment de la journée. Pour revenir à la situation d’insécurité, certains affirment ne plus dormir la nuit, craignant justement de se faire attaquer : « Alors qu’avec des téléphones portables non chargés, on ne peut même pas alerter les forces de l’ordre. Sans éclairage, les ruelles sont devenues si dangereuses que rentrer tard présente un grand risque ».  Et déjà que l’insécurité est presque monnaie courante, les ménages prévoient encore une recrudescence du fléau maintenant que le secteur est plongé dans le noir.

Njara Fih