Au jour J de la deuxième session ordinaire, le projet de loi de finances initiale 2016 n’est pas encore parvenu auprès du parlement. Il faut pourtant 15 jours aux députés pour l’étudier minutieusement avant de le faire passer aux travaux de commission pour un examen en séance plénière. Selon de nombreux économistes, l’Etat a du mal à définir ses priorités, faute de budget. Par ailleurs, il faut également tenir compte des divers engagements promis à plusieurs syndicats. Le gouvernement a promis de recruter une nouvelle vague d’enseignants Fram, d’y inclure la nouvelle grille indiciaire et les indemnités des enseignants-chercheurs, d’octroyer un budget de fonctionnement au nouveau Ffm,… , sans parler du problème de délestage, d’insécurité alimentaire qui sévis dans le sud, d’invasion acridienne, des éventuels dégâts cycloniques. Et devant toutes ces tâches à réaliser, les caisses de l’Etat sonnent creuses. D’un autre côté, Rajaonarimampianina et son équipe n’aspirent pas la confiance des bailleurs de fonds et ne parviennent pas à débloquer les appuis financiers. Apparemment, le gouvernement ne laisse pas beaucoup de temps permettant au parlement de décortiquer ce projet de loi comme il se doit.

Les opérateurs économiques vont devoir ainsi s’attendre à une pression fiscale plus sévère et à une éventuelle augmentation des impôts : « Les opérateurs se trouvent en difficulté et ont du mal à accéder aux financements. Les investisseurs ne veulent pas miser sur un pays instable qui n’aspire pas confiance. Pour permettre à l’économie de souffler, nous attendons de la Lfi 2016, un allègement fiscal. Nous avons été convoqués à plusieurs reprises lors de son élaboration et nous espérons que nos suggestions soient pris en compte », a souligné un économiste membre du Fivmpama. Reste à attendre les détails du projet de la Lfi pour connaitre l’objectif des dirigeants.

Ralambomamy