Widal Rasamoelina – Porte-parole des internes 7ème et 8ème année en médecine – « Nous ne revendiquons que ce qui nous est dû »
Madagascar Matin (M.M.) : Vous avez effectué récemment une grève générale. Quelle en est la raison ?
Widal Rasamoelina (W.R.) : Depuis deux semaines, les stagiaires internes du 7ème et 8ème années regroupées ont attendu des réponses de la part des responsables, mais en vain. En effet, tous les internes répartis dans les quatre coins de la Grande île n’ont pas encore perçu de présalaire depuis 4 mois. Durant 10 mois de stages, à partir de janvier de cette année, l’Etat nous a payé seulement en deux tranches dont les 4 premiers mois en une tranche et 2 autres en une tranche. Et depuis maintenant 4 mois, nous n’avons plus reçu notre argent.
M.M. : Mais quel conséquence le fait de ne pas avoir perçu de présalaire engendre-t-il pour vous et pourquoi n’avoir décidé que maintenant?
W.R. : Avant d’être des stagiaires, nous étions d’abord des étudiants. Mais depuis que nos études théoriques ont pris fin, la majorité des parents des étudiants ont décidé de couper les vivres de certains d’entres nous vu que le fait d’être stagiaire dans un hôpital devrait normalement signifier que nous pouvons subvenir financièrement à nos besoins grâce à nos présalaires. Et pourtant, ce qui nous est dû n’est même pas payé à temps et beaucoup d’entre nous se retrouvent dans des situations difficiles fautes de moyens financiers. Certes, nous avons déjà procédé à plusieurs étapes avant d’en arriver là mais il semblerait que personne ne prend en compte ce que nous sommes en train de subir. En tant qu’internes, nous avons également des obligations sur nos supports de cours ou de formation, et cette situation risque de compromettre la continuation de nos apprentissages.
M.M : Jusqu’à quand comptez-vous donc tenir cette manifestation et au cas où l’Etat fait la sourde oreille comme à son habitude, quelle serait la prochaine étape pour vous ?
W.R : En effet, nous avons déjà procédé à un service minimum pendant deux semaines en attendant que les responsables cherchent la solution à notre revendication. Mais force est de constater qu’à chaque fois que nos représentants viennent demander des nouvelles sur l’évolution de nos demandes, ces premiers avancent toujours que les requêtes sont en cours sans pour autant donner des réponses favorables. Nous pensons que nous avons déjà assez attendu. Pour le moment, nous avons pensé à maintenir la grève général jusqu’à gain de cause. Nous ne revendiquons que ce qui nous est dû. Pour la suite, ce serait à l’assemblée générale d’en décidé.
M.M : Donc, vous n’assurez plus le service minimal depuis lundi dernier. Mais quels sont exactement vos attributions auprès de l’hôpital ?
W.R : Allant de l’accueil des patients à la prescription des analyses et des médicaments, les internes constituent déjà des médecins à part entières. Si nous suspendons nos activités, cela engendrerait des blocages tant au niveau de l’administration qu’au niveau technique. Certes, il y aurait des impacts au niveau des patients mais nous avons également des obligations envers nous-mêmes et sans ressources financières, nous ne pouvons faire autrement.
M.M : En général, vous devriez recevoir la somme de combien ? Seriez-vous satisfaits au cas où l’Etat ne vous paye qu’une partie de votre argent ?
W.R : Pour les internes 7ème année, le présalaire est d’une valeur de 300.000 Ariary par mois tandis que pour les internes qualifiants, ils ont droit à 600.000 Ariary. Ayant travaillé intègrement pendant ces 3 derniers mois et ce mois en cours, nous estimons qu’au moins, nous avons droit à 3 mois de présalaires. Et comme nous avons prévu, la grève ne prendra fin que si nous aurons satisfaction. D’autant plus que nous ne sommes pas si nombreux, plus précisément environ 600 personnes au total.
M.M : Pour terminer, en tant que personne s’exerçant dans le domaine de la santé, qu’en pensez-vous de la polémique autour du vaccin contre la poliomyélite ?
W.R : (Rire). C’est une initiative du ministère de la santé. En tant qu’internes, nous nous occupons seulement de suivre les directives mais plutôt, nous exerçons dans la sensibilisation de la population. Mais cela ne nous empêche pas de vacciner ceux qui nous consultent. Selon les explications des spécialistes en la matière, ces vaccins sont nécessaires pour éradiquer la poliomyélite, qui subsiste encore à Madagascar. Nous nous tenons à effectuer nos devoirs si besoin est. Mais pour le moment, nous sommes en grève. (Rire)
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