Cela fait déjà une semaine que l’essence est quasi-introuvable dans la ville de Taolagnaro et alentours. Les taxis-ville sont les plus à en souffrir car ils ne peuvent pas travailler. Certains sont même restés sans travailler en attendant l’arrivée du bateau transportant la prochaine cargaison de carburant pour la ville. Actuellement, il n’y a plus qu’aux environs de 50 taxis-ville en service si au total, ils sont au quelque 200 à être recensés dans la ville de Taolagnaro. Cela provoque un désordre monstre pour les usagers. En effet, vu le manque de ce moyen de transport, les gens n’arrivent plus à l’heure au bureau et cela provoque certaines mésententes entre les employeurs et les employées. Toutes les stations-services de la ville de Taolagnaro ont raccroché leurs pompes. Ce sont les taxis-be qui en profitent car ils roulent au gasoil. Concernant ce carburant, aucun problème n’est encore à craindre, les stocks sont encore suffisants dans la ville.

Marché noir

Face à ce manque d’essence dans ce chef-lieu de la Région Anôsy, les pratiques malveillantes gagnent du terrain, certaines personnes qui ont amassé assez de réserves d’essence avant que celle-ci ne disparaissent des stations-services en profitent pour faire du marché noir. En effet, au noir, le litre de l’essence se vend à 5 mille ariary contre 3 240 ariary auprès des stations-services. Malgré cet écart de prix et la qualité qui laisse à désirer, l’essence au marché noir se vend comme du petit pain.
Selon les informations émanant des responsables sur place, le prochain bateau transportant le carburant n’arrivera que le 10 novembre prochain. Les voitures qui roulent à l’essence dans la ville vont devoir attendre deux semaines avant de pouvoir rouler à nouveau. Ces derniers jours, à cause de la pénurie d’essence, les embouteillages à Taolagnaro ont nettement été réduits.

Recueillis par Zo Fen’s