Une bande armée de sabres et de couteaux sème la terreur dans le quartier d’Andravoahangy-Ambony et ses environs. Les vols suivis d’agressions sont devenus fréquents et les maraudeurs ont déjà fait plusieurs victimes. Les ruelles de ce fokontany sont plus dangereuses que jamais : « Dès 18h, circuler dans ces lieux est quasi impossible, or, la plupart des habitants ne rentrent que vers 19h à 20h du soir. Depuis quelques mois, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter et le nombre de victimes a également grimpé en conséquence », raconte Rivo. Ces voyous qui imposent leur loi sont au nombre de 4 à 5 et ce qui terrifie le plus, selon une source, c’est que ces « mpanendaka » ne ménagent pas leurs cibles. Samedi dernier, un passant a été pris à partie par ces derniers et celui-ci a bien voulu faire part de sa mésaventure : « J’étais déjà près de chez moi quand ils m’ont attaqué. Ils étaient quatre et deux d’entre eux portaient des  sabres si les deux autres étaient munis de couteaux. Ils m’ont encerclé et j’avais compris qu’ils voulaient me détrousser, sauf que je n’avais  pas d’objet de valeur sur moi à part mon téléphone portable et la somme de 20 000 ariary dans mon portefeuille. Et au vu de leur arsenal, j’étais contraint de céder sans rien tenter et pourtant, j’ai tout de même eu droit à un coup de couteau à la cuisse ». Deux jours avant ce drame, un autre a également connu le même sort.

Le fait de n’avoir rien à donner lui a coûté la vie, puisque face à des individus sans pitié, il n’a pas été épargné. Le jeune homme habitait le quartier de Besarety et est passé à Andravoahangy-Ambony quand quatre hommes l’ont abordé. Ils ont sorti sabres et couteaux et réclamaient de l’argent, mais les choses ont dégénéré lorsque la victime a répondu par la négative. Ils l’ont passé à tabac avant de lui enfoncer le couteau à la gorge dont la lame tranchante a atteint une artère provoquant une hémorragie. A terre, les bandits l’ont fouillé et effectivement, n’ont rien trouvé et le jeune homme a donc été tué pour rien.

Njara Fih