Des malfaiteurs auraient lancé une lettre d’avertissement notifiant qu’ils vont attaquer le centre ValBio de Ranomafana. Une infrastructure, propriété privée, de l’université Stony Brooks, et qui travaille étroitement avec l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar, dans le cadre de la vulgarisation du tourisme écologique et la conservation de la biodiversité tropicale. Simple plaisanterie ou sérieuse, cette situation d’insécurité qui concerne directement un bien sous la gestion américaine s’interprète logiquement comme une menace terroriste vu que ce pays a une panoplie d’ennemis à travers le monde.

Des réseaux mafieux défient les forces de l’ordre

Pas plus tard qu’au début de cette année, des informations confirmées par la police nationale, font état de la possibilité de présence de Djihadistes à Madagascar. La Grande île serait une zone stratégique pour l’accueil, le recrutement et la formation de combattants de l’Etat islamique. Cette situation amplifie également le risque d’attentat contre ce centre ValBio.  La situation d’insécurité à travers le phénomène dahalo composé par des centaines de malfaiteurs armés jusqu’aux dents qui attaquent villageois et forces de l’ordre dans les endroits reculés, ainsi que les multiples kidnappings et attaques meurtrières dans les zones urbaines témoigne de l’existence d’un réseau mafieux capable de s’affronter aux gendarmes, militaires et polices malgaches.

Pour le cas de Ranomafana, à part le vol de bovidés, les réseaux de trafiquants bien organisés et bien financés réprouvent l’existence de ce centre américain pour cause d’interdiction des exploitations aurifères illicites à l’intérieur de la zone protégée. Des responsables locaux ont déjà notifié l’existence d’une organisation qui investit dans l’achat d’or extrait illicitement à l’intérieur du parc. Cette menace terroriste représente, quand même, une opportunité pour les éléments des forces de l’ordre malgaches qui sont fiers d’avoir reçu des formations militaires de haut niveau aux Etats-Unis et dans plusieurs pays développés, de démontrer leur utilité et efficacité contre les malfaiteurs.

Dominique Val