L’Enseignement technique et la formation professionnelle ainsi que le développement des compétences (ETFP/DC), au bénéfice d’un maximum de salariés, d’employés et des jeunes au travail ou en recherche d’emploi, sont considérés dans la quasi-totalité des pays en développement comme une condition sine qua non du passage de la pauvreté endémique vers le cercle vertueux de la croissance et du développement. Le niveau d’investissement d’un pays dans la formation et la qualification de la population active devient de plus en plus un critère d’évaluation de son intégration dans une économie-monde et un paramètre de compétitivité vis-à-vis des autres pays.

A l’heure actuelle, l’ETFP/DC est largement sous-financé à Madagascar. L’investissement dans ce domaine est fixé à moins de 1% des dépenses publiques et concerne à peine 60 000 élèves alors que plus de 300 000 jeunes cherchent à accéder annuellement au monde du travail.

La présentation officielle du document cadre de la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (PNEFP) a eu lieu hier, au Paon d’Or Ivato, suivie de la signature de l’accord sur l’emploi et la formation professionnelle entre les trois ministères concernés.

La PNEFP a pour but de sortir Madagascar de cette situation de fragilité et de doter le pays d’une stratégie et de moyens opérationnels qui lui permettront d’investir dans son avenir en améliorant significativement le niveau de compétence professionnelle et sociale de tous ses citoyens. La PNEFP est le résultat d’une mobilisation sans précédent de tous les partenaires publics, sociaux et privés autour de la nécessité afin de permettre à l’ensemble de la population, femmes et hommes, jeunes et adultes d’acquérir un niveau de formation professionnelle et de qualification qui leur permettra progressivement d’accéder à des emplois décents.

Laurena Nany