Beaucoup estiment que le grand amour entre Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina tourne déjà au vinaigre et c’est un jaloux qui sème la discorde au sein du ménage. Le cas du terrain d’Andohatapenaka est un excellent sujet mais en réalité, il s’agit d’un scénario destiné à détourner l’attention de la population sur la misère dans laquelle elle s’enfonce durablement et sur l’insécurité qui ne cesse de prendre une ampleur phénoménale.

Marc Ravalomanana aurait promis son aide, notamment pour le déblocage des mannes financières si Hery Rajaonarimampianina ferme les yeux sur la plupart de ses … « actions passées » dont son retour rocambolesque digne des grands romans d’aventure l’année dernière, les peines prononcées par la Justice pour ne pas avoir à parler du 07 février 2009, les arriérés d’impôt et autres pénalités à payer, et des tonnes d’autres sombres affaires. Il faut savoir que Marc Ravalomanana n’a laissé que des milliers de « magro-istes » mais surtout des dizaines de millions de malheureux dans le pays. Pour le patron du régime actuel, il est évident que sans les aides internationales et les bailleurs de fonds, il est difficile de tenir bien longtemps sinon on serait obligé de créer à tout bout de champ diverses … diversions dont notamment le « laisser- faire » des forces de l’ordre face à la montée de l’insécurité dans toute l’île. Plus c’est sanguinolent, plus les premiers responsables du pays se sentent bien dans leur fauteuil douillet ! Et tant mieux si cela remplit les « une » des médias. C’était le cas par exemple du malheureux Ramika, un journaliste victime de l’irresponsabilité des dirigeants actuels.
Ces derniers temps, on assiste à un nouveau feuilleton à l’eau de rose qui pourrait prendre comme titre « Le jeu de l’amour et du hasard » si pour d’autres, cela s’appelait « Ikotofetsy sy Imahaka – version 4^ème république », mais en tout cas, ce n’est le « Love story » d’Erich Ségal. Et les acteurs sont aussi professionnels que ceux d’Hollywood et de Bollywood puisque certains prennent des airs estomaqués en évoquant qu’Andohatapenaka est un terrain domanial et qu’il ne faut pas le voler.

Le jaloux de service

Puis, le sous-fifre est sommé par son supérieur de convoquer la presse et de donner plus de détails techniques suivis d’un peu d’explication de la loi. Pour l’autre partie appelée adverse, on adopte aussi la même démarche de médiatisation à outrance et on s’entoure de quelques têtes plus ou moins connues qui sont tellement solennels en parlant d’emmener l’affaire au devant d’un tribunal international. Comme le téléspectateur le constate donc, ce sont les seconds, voire troisième couteaux – appelés selon le jargon cinématographique, « les figurants » – qui sont mis en gros plan.
A coup sûr, tout cela ne va pas en rester là, d’ailleurs le scénario est déjà ficelé quelque part, et le public verra que dans quelques jours, ce sera le retour du soleil et du ciel bleu et les deux … tourtereaux vont de nouveau filer le parfait amour, et qui sait l’un serait peut-être … le second de l’autre ! Et dans ce cas, le jaloux de service sera renvoyé dans son bled perdu où les élections communales et municipales sont encore à refaire pour le 13 novembre prochain, au moment donc où les Barea vont affronter les Lions de la Teranga à Mahamasina.
Evidemment, le peuple souffre le martyr durant tout ce temps et n’est pas du tout amusé par cette série de dessins animés de mauvais goût qui, finalement, n’est jouée que par … les misérables.

J.L.R