La célébration de la journée mondiale du patrimoine audiovisuel a été effectuée hier à la bibliothèque nationale Anosy. Plusieurs activités ont été au programme : grande animation, ateliers, conférences débats, et projections d’œuvres cinématographiques malgaches. S’agissant d’un évènement important pour le monde du 7^ème art, le Premier ministre, le Ministre de la culture et de l’artisanat ainsi que plusieurs représentants de l’Office malgache du cinéma (Omaci) ont participé à l’ouverture officielle. Selon le discours de la Ministre de la Culture et de l’Artisanat, le cinéma est un art qu’il faut à tout prix faire évoluer. Elle a annoncé que l’Université de Fianarantsoa bénéficiera bientôt d’une formation cinématographique et que la filière cinéma sera promptement ouverte. Par ailleurs, le Premier ministre a également promis que les salles de projection de cinéma seront bientôt ouvertes. Dernièrement, elles étaient pourtant devenus propriétés des églises « sectes » à l’instar du cinéma Rex, Ritz et Roxy, ou bien transformée en magasin comme le cinéma « Ako », actuelle boutique du Luxor. Pourrat-il ainsi réaliser cette promesse ou cela restera une fois de plus dans la liste d’attente, et qui, ne sera pas en fin de compte accomplie.

Des mesures à prendre

« Il ne faut surtout pas oublier que les malgaches ne sont que des débutants même si certains essayent de se perfectionner au niveau technique et de la réalisation. Nous ne sommes pas nés acteurs, de plus, les écoles de cinéma n’existent pas encore sur l’île, d’où une baisse de la qualité. Le problème majeur du cinéma malgache est aussi le piratage qui ne motive plus les réalisateurs à produire. Et même si l’on pense réouvrir les salles de projections, quels films y seront projetés, et le public s’y intéressera-t-il de nouveau ? Tout cela reste encore à méditer », souligne un acteur. A Madagascar, la plupart des productions cinématographiques ne suivent pas encore les normes mondiales, d’où leurs commercialisations difficiles sur le marché international. Les sommités du cinéma malgache devront ainsi trouver des idées ou élaborer d’autres stratégies en vue de faire évoluer cet art. On espère donc que la politique nationale de la cinématographie et le plan national du développement du cinéma malgache feront bientôt l’objet de concertations et seront mis au plus vite sur pied.

T.A.