C’est officiel, les armes à feu sont partout dans le pays et celles qui ont été présentées hier au Toby Ratsimandrava, en témoignent. Le colonel Serge Gellé, commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie de Fianarantsoa a fait part de diverses saisies effectuées, notamment dans les Régions Haute-Matsiatra, Amoron’iMania, Vatovavy Fitovinany et Ihorombe. Il est ici question d’armes de guerre, en l’occurrence 23 fusils à pompe à six coups de marque Dominion Grizzly, dont deux à crosse pliable et 4 fusils de chasse de marque Baïkal.  L’intervenant a expliqué que ces arsenaux ont été récupérés des mains de 20 individus dont des malfaiteurs. Toutefois, certains d’entre eux possédaient les papiers réglementaires, mais c’est l’arme en question qui n’est répertoriée nulle part.  La situation a emmené ce responsable à dénoncer la présence d’importateurs illicites d’armes dans le pays. « Il est certain que ce ne sont pas des gens de la campagne qui ont eu l’idée et non moins les moyens d’importer de telles armes. La complicité de ou des hauts responsables est une piste à ne pas écarter et déjà nous avons saisi 5 fusils destinés au commerce chez le secrétaire du trésorier de la commune d’Ihorombe. Je dénonce également ceux qui fournissent des papiers légaux à ces fusils illégaux et je tiens à rappeler qu’une infraction ne peut pas être régularisée », toujours selon ce colonel. A cause de cette situation, l’autorisation de port d’arme a été suspendue à Fianarantsoa.

De même pour le FIB

La question sur l’utilisation de fiche individuelle de bovins (FIB) demeure également un vrai problème pour les forces de l’ordre et surtout dans la lutte contre le vol de zébus.

« Lors d’un contrôle, nous avons remarqué que chaque zébu dérobé a sa propre fiche, ainsi, il a fallu être très vigilant puisque bien que les papiers soient authentiques, l’infraction est visible concernant leur utilisation. Dans le district d’Ambalavao par exemple, nous étions en face d’un cas où un propriétaire de zébus a été pris avec un FIB inscrit dans le district de Mahabo », poursuit le commandant de la CIRGN. Toutefois, ces transgressions ne restent pas longtemps impunies puisque 19 délégués de communes ont déjà été interpellés. Au final, ces résultats sont obtenus après plus de cinq mois de lutte effrénée avec la collaboration de la population puisque toutes les arrestations effectuées sont sur fond de renseignement parvenu auprès de la gendarmerie. Cette dernière fait ainsi appel à la prise de responsabilité de chaque institution concernée afin de réussir dans cette lutte.

Njara Fih