Comme depuis presque deux siècles, les Américains ont appelé hier à élire celui qui deviendra leur Président et par la même occasion l’homme le plus puissant du monde. Mais les élections d’hier n’ont pas seulement comme objectif de donner un autre bail de quatre ans à Barak Obama ou de le congédier, il s’agit également pour les citoyens d’élire 468 membres du Congrès et onze gouverneurs. En même temps, plusieurs Etats ont organisé des référendums populaires sur des projets de société notamment ceux à caractère social.
Pour Madagascar, ces élections retiennent l’attention au même titre que les élections françaises il y a quelques mois. En effet, si les Américains ne connaissent pas trop la Grande Ile – sauf à travers le dessin animé devenu célèbre de par le monde – le pays se doit de braquer ses yeux sur les résultats de ces élections. En effet, celui qui sera appelé à occuper le poste convoité de Président aura des décisions à prendre qui affecteront le destin du pays. Celui-ci aura notamment à statuer sur l’éligibilité de la Grande Ile dans l’initiative AGOA ainsi que dans celui du Millenium Challenge Account, deux projets dont l’impact dans la vie sociale et économique malgache est important. Mais d’une manière générale, Barak Obama ou Mitt Romney, la politique américaine vis-à-vis de Madagascar ne subira pas de changement fondamental. D’autant que celui qui sera élu le sera car il a présenté le « meilleur » programme en matière de politique intérieure et non pas en matière de politique étrangère. Normalement, si aucune surprise n’est attendue en ce qui concerne la domination républicaine à la Chambre des Représentants, le nom de celui qui présidera les « States » pour les quatre prochaines années est déjà connue à l’heure où le lecteur lit ce journal aujourd’hui.

L.D.A.