A chacun son pirate
A croire des hauts faits de guerre, les arrestations de quelques salariés et la saisie de matériel de micro-entreprises reproductrices à « grande échelle » d’œuvres de créations artistiques. Bravo, mais ce n’est que pichenette par rapport aux maux qui rongent la société voire le pays. Sans quitter le domaine de la duplication malhonnête des œuvres protégées selon le principe de la propriété intellectuelle ou industrielle, de lunettes et bracelets-montres de marques prestigieuses prototypes des contrefaçons de toc, les rues en regorgent… mais ça ne fait pas toujours partie des grands maux.
Les vrais dangers se trouvent du côté des vendeurs de mort, d’un côté les dealers, d’un autre la chaîne du trafic de médicaments contrefaits. Les revendeurs de ces médicaments bizarrement bénéficient d’une tolérance coupable de la part des pouvoirs publics. A double titre pourtant ils méritent une chasse sans pitié ni relâche, en premier lieu il s’agit de piratage donc d’un vol de propriété intellectuelle et industrielle, mais de plus au même niveau que les trafiquants de drogue dure, les gros bonnets et les fourmis de la filière médicaments « trafiqués » sont des vendeurs de mort, en prime ils trompent sur la marchandise. Sans aller jusqu’à faire l’apologie du trafic de drogue, on peut dire qu’entre le dealer et le camé se noue un contrat clair sans que l’on puisse parler d’un marché de dupes, alors que le chaland qui se procure des médicaments hors des pharmacies, au-delà de sa culpabilité personnelle dans cette démarche de cheminer hors des sentiers légaux, lui devient la proie d’une filière sans foi ni loi, malhonnête au plus haut niveau sur l’objet de la vente. A être clair, les pouvoirs publics déploient davantage de forces pour traquer les « revendeurs de rongony » qu’à organiser des rafles permanentes jusqu’à disparition du commerce assassin de rue, par la vente de faux médocs parfois de vrais poisons.
Le doute s’installe dans l’opinion en s’accompagnant de rumeurs, et tel un ver dans un fruit, le doute a vite fait de tout pourrir. Ici comme ailleurs s’agissant des médicaments de contrefaçon on tend à tourner les regards vers l’Inde et la Chine, et dans le pays tout sujet concernant les communautés chinoise et karana, recèle la particularité d’être hautement sensible et encore davantage en période de crise. La rumeur occulte dans ce problème des médicaments de contrefaçon, une partie de la réalité. Une majorité des laboratoires pharmaceutiques occidentaux usinent les bases des produits pharmaceutiques en Chine et en Inde et ne procèdent en Europe qu’aux conditionnements de finitions pour donner une estampille d’origine à leurs produits. La suspicion pèse à raison sur ces deux pays. Dans cette logique on peut penser qu’à partir de ces industries fournisseuses de produits de base s’organisent des filières de contrefaçon pour écouler des médicaments ayant des propriétés identiques aux « originaux », ce qui ne serait qu’un moindre mal. Malheureusement il n’en est pas ainsi, nombreux de ces médicaments de contrefaçon sont dépourvus de toute valeur scientifique et n’ont de vertu thérapeutique que l’effet placebo. Au mieux ils se caractérisent d’une neutre inefficacité sur le mal, et certains présentent même des caractères dangereux.
A Antananarivo de jeunes Karana « originaires » du pays, après leurs études investissent la filière du commerce légal de médicaments, certains en investissant dans des officines d’une grande modernité. Et voilà que le doute s’installe, la rumeur plutôt qu’à se débarrasser des présomptions ne fait qu’à les alimenter, au lieu de pointer du doigt le marché parallèle qui se pratique au grand jour en pleine rue. Les circonstances favorisent ce climat d’« empoisonnement », d’un côté le niveau banal de pauvreté qui nuit à l’accès aux vrais médicaments, et d’autre part une incapacité des pouvoirs publics à assurer par un contrôle fiable, l’authenticité des produits commercialisés dans le secteur formel.
La santé a son prix, globalement hors de portée du pouvoir d’achat de la grande majorité de la population, mais de plus en plus, même quand on se soulage à y mettre le prix, la cherté des médicaments se double d’une loterie.
Léon Razafitrimo
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