Encore une bavure des forces de l’ordre qui s’est déroulée dans le district de Tsiroanomandidy. Dimanche dernier vers 10h30, les habitants du fokontany de Mahatsinjo dans la commune rurale de Fierenana ont fait la découverte macabre de deux corps sans vie gisant dans une flaque de sang. Un passant les ayant vus a aussitôt alerté les villageois. A son tour, le chef fokontany a avisé la gendarmerie et des éléments ont été déployés sur les lieux, accompagnés d’un médecin légiste. Ce dernier a examiné les corps et a conclu que le décès remontait à la veille de la découverte. Il a également affirmé que les défunts ont succombé de leurs blessures faites par balle. Les résidants ont reconnu l’un d’eux comme étant un certain Resiandry et il s’agit d’un habitant du fokontany même. Quant à l’autre, personne ne semblait le connaître, mais en tout cas, les deux corps se trouvaient côte-à-côte.  Cette situation a soulevé plusieurs questions auprès des habitants et ces derniers ont pensé qu’il s’agissait de l’œuvre des voleurs de zébus. Pour leur part, la gendarmerie a ouvert une enquête.

Pris pour des dahalo

Ce double meurtre n’est pas passé inaperçu et des riverains ont été témoins de la situation. Ces derniers n’ont pas tardé à tout révéler aux agents des forces de l’ordre et avancé que les auteurs de ces assassinats ne sont autres que des militaires, ceux du Détachement autonome de sécurité (DAS). Ces derniers-ci ont apporté une explication comme quoi ils les ont pris pour des dahalo et les détails ne seront donnés qu’après enquête. Toutefois, rien ne prouvait qu’ils étaient réellement des voleurs de zébus mais du côté du fokonolona la réponse est catégorique : ils ne le sont pas.  Certains n’ont pas manqué de manifester leur colère, notamment du côté de la famille du défunts. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se présente dans ce district. Une source locale a fait part de sa crainte par rapport aux actes démesurés des forces de l’ordre : « Alors qu’ils sont censés protéger la population contre les malfaiteurs, actuellement ce sont eux qu’on craint ».

Njara Fih