Seule une compagnie pétrolière accepte encore les Ccal des institutions étatiques puisque les arriérés s’élèvent jusqu’à des dizaines de milliards d’ariary. La situation est pire que durant la dernière Transition et il faut dire que ce ne sont pas uniquement les bailleurs de fonds qui n’ont plus confiance en ce régime. Au pays, tout le monde fuit tout ce qui porte … cravate bleue !

 Chaque jour, chaque station-service de la Capitale encaisse des chèques carburant d’une valeur totale de 2,3 millions d’ariary, soit 12 millions d’ariary par semaine. Facilement, les arriérés sont montés à plusieurs milliards d’ariary puisque depuis quelques mois, l’Etat oublie de passer à la caisse alors que la consommation ne cesse d’augmenter et les hautes personnalités du régime deviennent de plus en plus gourmandes. Trois compagnies pétrolières ont ainsi pris la décision de fermer le robinet, plus précisément les pompes, et réclament d’abord un paiement dans les meilleurs délais avant d’entamer toute négociation. C’est justement l’option que les tenants du pouvoir actuel ont prise tout en montrant les bâtons au cas où ! Mais apparemment, les menaces ne marchent plus ces derniers temps si on se réfère au délestage qui n’a pas encore connu son épilogue jusqu’ici, et ce, malgré les nouveaux groupes électrogènes « inaugurés » en grande pompe. L’accord passé entre la société propriétaire de ces matériels et la Jirama spécifie que la fourniture en carburant doit être assurée par cette dernière, et justement à défaut de combustible, la première citée a préféré croiser les bras.
Bref, le régime n’a pas vraiment de grande marge de manœuvre et à coup sûr, ce sont les institutions étatiques qui vont tourner encore plus au ralenti. En somme, l’année 2016 s’annonce encore plus maussade.

J.L.R