Licenciés depuis le mois de juillet dernier, le commandant Rado Rabarilala et les 3 autres employés de la compagnie Air Madagascar, membres du syndicat des employés, ne sont toujours pas réintégrés. « Depuis 4 mois, nous sommes suspendus de notre travail et nous n’avons pas reçu de salaire. Je pense que nous avons suffisamment attendu, la situation n’est plus tolérable, nous avons une famille à prendre en charge, ainsi nous revendiquons notre réintégration », a évoqué Rado Rabarilala. Le weekend dernier, le syndicat des pilotes d’Air Madagascar ont tenu une réunion pour voir ensemble la stratégie à adopter pour tenir tête à l’administration. Ils ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal afin de dénoncer ce licenciement abusif et d’exiger ce qui leur est de droit. « Nous avons attendu à ce que l’équipe du nouveau Directeur général soit mise en place et qu’elle étudie notre cas. Quatre mois ont passé et aucune mesure n’a été prise, il est plus que temps pour nous de réagir et le syndicat des employés nous soutiendra », poursuit-il.

Open sky pour la perte d’Air Madagascar

Par ailleurs, questionné sur la nouvelle compagnie aérienne privée, le commandant Rado Rabarilala a répondu ouvertement que le système d’Open sky ne fera qu’accélérer la perte d’Air Madagascar.

« Nous avons clairement souligné que la compagnie nationale est prête à faire face à la concurrence, si et seulement si, elle disposera des équipements nécessaires, des infrastructures adéquates et une structure bien fondée, ce qui n’est toujours pas le cas. Aujourd’hui, l’Etat a décidé de donner une part considérable du marché à des compagnies privées dont les moyens sont largement suffisants pour satisfaire la clientèle. Puisque l’administration n’est jamais habituée à consulter les techniciens avant de prendre toute décision, l’adoption de ce système est une grande erreur, ou bien elle a été prise volontairement pour causer davantage la perte de la société », poursuit-il. Il a également fait part de la réintégration des anciens responsables au sein de la compagnie. L’ancien DG occupe actuellement le poste de responsable de planification des vols et l’ancien Directeur qualité a regagné son poste. « Ce sont pourtant ces personnes qui ont causé la faillite de la société et qui ont amené la compagnie à l’annexe B. Je ne pense pas qu’ils disposent des qualités requises pour sortir la compagnie de la crise », conclut-il.

Ralambomamy