La lutte contre la poliomyélite tend vers l’échec phénoménal du régime Rajaonarimampianina par le biais de son ministère de la Santé. A chaque fois que le gouvernement lance une campagne de sensibilisation et de vaccination à grande échelle, l’épidémie fait de nouvelles victimes.

Dernièrement, le ministre de la Santé a été très direct et agressif à l’endroit de la presse, qui a rapporté la réalité sur l’inefficacité de la vaccination auprès de la société, afin de justifier que le gouvernement a fait une bonne stratégie pour éliminer une fois pour toutes la poliomyélite. Une semaine après, un nouveau cas a été détecté et plus de 80 autres suspects risquent d’alourdir le bilan.
Cette situation démontre que la stratégie des trois ministères dont la Santé, l’Education et la Communication, qui consiste à forcer tout le monde sans exception à faire vacciner sans aucune hésitation ni résistance les enfants de moins de 15 ans n’a pas été très convaincant chez les parents. Au contraire, cette menace déguisée a provoqué la panique et la polémique auprès de la population. Pire, les dirigeants auraient jeté la faute aux parents, dont les  enfants n’ont pas été vaccinés, comme étant les coupables d’un risque de propagation de cette épidémie.

Peste et paludisme menacent
Une autre maladie, il s’agit de la peste, continue aussi de faire plusieurs victimes à l’échelle nationale. Les mesures déjà prises par le ministère de la Santé n’ont pu rien faire pour éviter des morts à cause de cette maladie transmises par les rats.
La situation risque également de s’empirer en cette période de pluies où le paludisme se positionne comme une menace réelle dans toutes les régions même dans la capitale. La campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides sème la polémique puisque l’Etat focalise ses actions dans des régions où les populations ne veulent pas les utiliser. Par contre, les habitants de la capitale, où l’invasion de moustiques atteint son paroxysme, n’ont pas droit à des moustiquaires gratuites.

Où sont les médicaments gratuits ?
Au rythme actuel de la situation, le régime est en train perdre la lutte contre les épidémies. Ceci démontre, une fois de plus, que les dirigeants se trompent de priorité. Des mesures comme  la gratuité des médicaments dans les centres de santé publique seront plus appréciées et bien reconnues par la population. Par ailleurs, l’amélioration stricte des services et des comportements du personnel de santé auprès des hôpitaux publics serait également la bienvenue chez les patients. A Madagascar, les hôpitaux et centres de santé de base équivalent au passage vers les cimetières. C’est pour cette raison que la majorité des malgaches évitent ces endroits.

Dominique Val