Madagascar est le nouvel Eldorado des compagnies minières. Les tenants du pouvoir tentent d’attirer les investisseurs en mettant en place plusieurs mesures incitatives y compris le code minier, tant contesté au niveau des paysans qu’au niveau de l’Eglise. Hier encore, lors de la conférence sur la nouvelle politique industrielle en Afrique, les experts dans le domaine a encore martelé que l’Afrique devra surmonter le piège de l’industrie extractive en élaborant une nouvelle politique industrielle. « Nous devrons privilégier l’industrie manufacturière. Les industries extractives doivent apporter plus de valeur ajoutée. Transformer leurs produits sur place et non les exporter brut. Nous sommes en train d’élaborer le code des investissements ainsi que la loi sur le développement industriel. Les propositions et/ou les résolutions de cette conférence seront prises en compte », annonce Narson Rafidimanana, Ministre de l’industrie et du développement du secteur privé.

« L’économie de Madagascar ne devrait pas être orientée de manière exclusive vers l’industrie extractive, car une industrie de transformation créerait plus de valeur ajoutée, pourvoirait plus d’emplois et serait moins nuisible à la balance commerciale. Malheureusement, les interventions de l’Etat ne favorisent pas encore la promotion de cette industrie manufacturière : le système de taxation est peu incitatif ; les industriels n’ont pas l’accès aux crédits à long terme ; les procédures administratives et les décisions commerciales ne facilitent pas leurs tâche car au contraire, les sociétés d’importation sont favorisées de droit avec la baisse des taxes douanières pour certains produits, ou à cause de la corruption et de la concurrence déloyale », explique Marcus Schneider, Représentant Rédident du Fiedriche Ebert Stiftung.

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