Vous êtes ici :

Vendredi 19 Décembre 2025

ombre

« Madagascar : un enfer au paradis »

C’est le titre du documentaire de Franck Mazoyer qui a été diffusé sur M6 dans la fameuse émission présentée par Bernard de la Villardière « Enquête Exclusive ». Partout sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés mais c’est surprenant que certaines personnes soient indignées de la vision des responsables de l’émission ne montrant que le côté négatif de Madagascar. Il n’y a pourtant pas de quoi jaser dans la mesure où il n’y a que la vérité qui blesse. En effet, le documentaire qui a été rediffusé hier dans la soirée ne reflète que la réalité, la triste réalité qui met en exergue l’injustice qui sévit dans la Grande île. Même si le documentaire se focalise grandement sur l’île de Nosy Be, il n’y a aucun mal à imaginer que les faits qui y sont rapportés concernent la totalité de l’île. Raison pour laquelle il faut se demander ce que font exactement les dirigeants actuels pour améliorer le quotidien. Pour faire court, ils ne font strictement rien pour la population et c’est même pour cela qu’ils sont pointés du doigt pour avoir mis de côté le principe de redevabilité, le volet social ou la lutte contre la corruption.

A l’heure actuelle, les tenants du pouvoir n’ont aucune solution pour lutter contre le travail des enfants sinon une mère de famille ne se trimbalerait pas avec ses deux bambins de 6 et de 2 ans dans une carrière pour concasser des pierres à longueur de journée pour moins d’un euro. Au passage, ces enfants attendent patiemment la venue des camions poubelles pour farfouiller dans les ordures à la recherche de bouts d’aluminium, de fer qui pourraient être revendus. Mais cette petite famille espère également trouver des restes alimentaires surtout quand il s’agit des déchets des Vazaha. La vie est dure à Madagascar et c’est pour cette raison qu’il faut tout faire pour trouver un peu d’argent. C’est le cas d’une femme de chambre d’un hôtel sur Nosy Iranja qui ne perçoit qu’un salaire mensuel de 40 euros alors que la nuitée dans cet établissement s’élève à près de 600 euros. L’injustice est même plus consternante quand on sait que cette femme de chambre n’a jamais été augmentée depuis des années, habite dans une case sans eau courante ni électricité avec des pages de magazines placardées sur les murs servant de divertissement visuel la nuit tombée. Mais sur la grande terre, c’est la difficulté de la vie qui pousse également les jeunes filles à se prostituer pour près de 10 euros la passe. Le tourisme sexuel prend de plus en plus d’ampleur sur l’île de Nosy Be et s’il est fréquent de rencontrer des adolescentes de 16 ans, les plus jeunes ont 13 ans et reflètent par la même occasion l’importance de la pédophilie dans la mesure où la majorité des clients ont la soixantaine.

Dans ce milieu, la corruption n’est jamais loin et pour 50 000 ariary, il est possible de fabriquer une fausse carte d’identité pour les prostituées mineures directement à la sous préfecture de police. A Nosy Be, la prostitution est devenue la seule échappatoire pour l’espoir d’une vie meilleure qui se traduit pour beaucoup par l’union sacrée avec un vazaha. Si pour beaucoup de touristes, un séjour sur l’île aux parfums représente des vacances de rêve, c’est réellement un enfer pour la majorité de la population locale qui est pourtant obligée de vivre des retombées de cette manne touristique. Pour le cas de la Capitale, la vie n’est pas plus aisée. En ces temps de pluies, même artificielles, il faut savoir que 80% de la population vivent dans des bidonvilles et endurent donc le pire dès que les premières gouttes tombent du ciel. Avec la passoire qui leur sert généralement de toit, ces personnes dorment (jamais au sec) sur des matelas à eau (de pluie), traversent des lacs artificiels et pataugent dans les matières fécales de leurs voisins quand ils sortent de chez eux mais au moins, les risques d’incendie sont réduits.

Dans le temps, si Madagascar était surnommé le jardin d’Eden sur Terre, il est malheureux de constater aujourd’hui que la Grande île n’est devenue qu’un vrai enfer pour la majorité de la population, plus précisément pour les 95% vivant sous le seuil de pauvreté. Il est donc grand temps que les dirigeants décollent leur postérieur de leur siège et pensent à la population.

Laza Marovola

image

Misalovana ny andraikitry ny hafa

Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho

Lire la suite

image

Mais avant tout ça ?

La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40

Lire la suite

image

Fanafihana tao Antanety - Vely famaky no nahazo ilay renim-pianakaviana

Nisehoana fanafihana mahatsiravina tao amin’ny fokontany Antanety ao amin’ny kaominina Ampanotokana ny talata lasa teo. Renim-pianakaviana no nokapain’ireo jiolahy ny famaky.  Toerana anisan’ny anjakan’ny vono olona sy vaky trano raha iny

Lire la suite

ombre