Avant l’étude des projets de loi, les parlementaires se sont donné rendez-vous avec des représentants du Focus development et du Global campaign for equal nationality rights pour un atelier d’information et d’échange sur le droit à la nationalité et l’apatridie. C’était hier à la salle de séance du Palais de la démocratie de Tsimbazaza. Selon le programme, les députés avaient à discuter sur la nationalité et l’apatridie selon le droit international. Il y a eu également des témoignages à ce sujet ainsi que les autres formes de discrimination à Madagascar. Les représentants du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) ont tenu à sensibiliser les députés sur le rôle des parlementaires en matière de promotion et de protection des droits de l’homme en général et du droit à la nationalité en particulier. Le Focus development, quant à lui, a initié les députés à la prévention et à la réduction de l’apatridie dans le pays.

Enthousiasme

Sur un point de vue général, les députés ont affiché une réelle volonté de participer à l’échange. Selon le député Hanitra Razafimanantsoa, « les textes malgaches à ce sujet sont dépassés et il est injuste de voir que beaucoup de personnes n’ont pas accès à certains droits alors qu’ils participent réellement au développement depuis plusieurs années. Certes, il existe bel et bien des étrangers qui exploitent et profitent de la situation mais l’on ne peut pas les mettre tous dans le même sac. Le plus regrettable est que certains étrangers arrivent à avoir la nationalité seulement après avoir un peu résidé à Madagascar et on ne sait pas comment ils s’en sont procuré. Le renouvellement de ces textes pourrait également contribuer à la lutte contre la corruption. » Pour le moment, Catherine Harrington du Global campaign for equal nationality rights, a aussi expliqué que « l’existence de cette forme de discrimination constitue un obstacle pour le développement d’un pays alors que Madagascar pourrait bien être un modèle en matière de droit à la nationalité étant donné que cette discrimination existe toujours dans 27 pays malgré les nombreuses sensibilisations déjà effectuées depuis 2002. »

Vahatra Ny Aina