Une fusillade a été enregistrée dans la commune de Sendrisoa, district d’Ambalavao Tsienimparihy lundi dernier vers 4h du matin. Deux individus se trouvaient à terre et sont tombés sous les balles des forces de l’ordre. Il s’agit du chef fokontany d’Anjanony et un de ses complices. Un vol de zébus a été enregistré ce jour-là et les éléments opérationnels en mission pour l’opération « Fahalemana » ont été déployés sur les lieux. La rencontre entre les assaillants et les limiers ont fini en échange de tirs tuant sur le coup deux des premiers. Toutefois, d’autres sources ont raconté que les deux suspects ont été tout simplement exécutés par les forces de l’ordre dès l’instant où ils ont été accusés d’appartenir à une bande de dahalo. Toujours selon ces dernières, une arrestation a été menée dans le cadre d’une enquête en cours, ainsi, ils devaient être soumis à un interrogatoire mais les hommes en uniforme ont décidé de régler leur compte. Les éléments opérationnels auraient découvert deux fusils de chasse de calibre 12 et de calibre 16 avec les présumés malfaiteurs dont ils n’avaient pas l’autorisation légale.

Une collecte de signatures  à l’appui

Certains ont qualifié cet acte de bavure des forces de l’ordre et ce serait un militaire portant le grade d’adjudant qui aurait appuyé sur la détente lors de l’exécution. Et pour celui-ci, son agissement est justifié et prouvé que les deux individus étaient réellement des dahalo. L’adjudant aurait,  lui-même, rédigé un rapport expliquant la situation au commandant de brigade de la gendarmerie d’Ambalavao. Il a collecté 160 signatures soutenant ce rapport. Et ce sont les habitants du fokontany d’Anjanony qui ont rempli la pétition en confirmant que leur chef est bien le meneur d’une horde de dahalo. Toutefois, beaucoup ont dénoncé cette pratique : « La fonction des forces de l’ordre consiste à arrêter les suspects et à les présenter devant la Justice, ainsi, on peut bien qualifier de meurtre cet exécution ».  La grogne monte du côté de la famille des victimes et cette dernière ne cesse de laver le nom de ses proches et de camper sur le fait qu’ils n’étaient pas des voleurs de zébus.

Njara Fih