Le projet de loi de finances 2016 affiche une hausse de 0.5% du taux de pression fiscale. Selon l’économiste Andriampeno Ramiliarison, s’acharner sur la pression fiscale est le seul moyen permettant à l’Etat d’améliorer la recette budgétaire. Ce dernier a expliqué que l’Etat a beau lancé le bon de trésor Fihary et celui par adjudication mais c’était loin d’être un succès.

« Il n’y a pas que la Communauté internationale qui a du mal à faire confiance à l’Etat, l’échec de ces systèmes prouve également que la population ne veut pas non plus lui confier son argent. En effet, le gouvernement n’a plus qu’une seule issue pour faire tourner l’administration, c’est d’élargir la recette fiscale » explique-t-il. Le projet de loi prévoit en effet une recette de 3429.1 milliards d’ariary  et pour ce faire, le gouvernement projette de renforcer les mesures législatives fiscales. Il a été souligné que le droit d’accise sur la communication par téléphone et réseaux mobile connaitra une hausse importante. Ainsi, les opérateurs vont devoir supporter des pressions pour compenser la caisse de l’Etat.

Hausse des prix incontournables

Par ailleurs, le projet mentionne l’annulation de la subvention accordée aux opérateurs pétroliers. Selon les explications, la vérité des prix sera appliquée d’ici la fin de l’année. Il faudrait donc s’attendre à une hausse du prix du carburant à 300 ariary par litre. Et bien effectivement, ce sont surtout les usagers des transports en commun qui vont en souffrir. Il faut aussi se rappeler que les groupes électrogènes, nouvellement installés pour ravitailler la Jirama en électricité, consomment plus de 200 000 litres de carburant par jour. Par conséquent, la hausse du prix de l’électricité sera encore plus conséquente. En somme, les dirigeants préfèrent concentrer une somme importante pour la préparation du Sommet de la francophonie en 2016  que de prendre en considération les besoins de la population.

Ralambomamy