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Samedi 20 Décembre 2025

ombre

Série de mauvaises notes!

Selon la publication de l’Observatoire de la jeunesse, Madagascar compte plus de 5,7 millions de jeunes âgés de 10 à 24 ans. Et si on se réfère à la statistique donnée par la présidence de la République confirmant que 80% de la population malgache sont des paysans, on peut aisément faire le calcul que plus de 4,5 millions de jeunes se trouvent dans le milieu rural. C’est justement là qu’on enregistre un très fort taux d’abandon scolaire et précoce si seule une infinitésimale partie de ces fils de paysans arrive au niveau d’études supérieures, de l’ordre de moins de 1%.

Bizarrement, les tenants de pouvoir actuel semblent loin de se douter ou feignent de ne pas voir la galère vécue par les bambins des « ambanivohitra » qui finalement, ne sont pas aussi loin qu’on le pense. L’exemple des élèves d’une Ecole primaire publique de la Commune rurale de Soavina située à moins d’une dizaine de kilomètres d’Antananarivo, mérite réflexion. Evidemment, les parents vivent de la terre avec la moitié d’un hectare de rizières, de quelques mètres carrés de « tanimboly » et quelques têtes de poulets et de canards. Dans le fokontany, on estime déjà que cette famille figure parmi les nantis d’autant que le père roule en bicyclette quand il veut rejoindre la Capitale pour vendre les produits issus de son lopin de terre. Pour le gamin de la classe de T1, – douzième si on se réfère au système éducatif des années socialistes -, l’enfer commence dès l’aube puisqu’il doit d’abord aller puiser l’eau et remplir le récipient de la maison d’un volume de centaine de litres. Avec un peu de « vary sosoa » dans le ventre, le petit va affronter 5 heures et demie de cours puisqu’il doit rentrer à l’école à 7h du matin pour n’en sortir qu’à midi et demi. Un adulte bien diplômé et ayant une faculté d’assimilation beaucoup plus développée se trouverait complètement lessivé à l’issue d’une pareille réunion, même avec une pause-café bien garnie. Par contre, le bambin lutte en même temps contre le froid ou la chaleur, la faim, le sommeil, la grippe, les poux, …, et l’après-midi, il doit encore aider sa famille à labourer les champs et à veiller aux animaux de la basse-cour. Quant aux devoirs à faire à la maison ainsi que d’apprendre ses leçons, il faudrait d’abord que le ménage *** puisse acheter de quoi éclairer la maisonnette. C’est le lot quotidien du monde rural de Madagascar et il est ainsi normal qu’on abandonne vite l’école, notamment après qu’on sait bien compter et lire. D’ailleurs, la nécessité d’aller plus loin dans les études ne s’impose nullement pour la simple raison que pour eux, l’avenir est déjà … présent et l’Etat ne fera aucun effort particulier pour améliorer le secteur primaire. Effectivement, des projets ont été concoctés, puis validés par le gouvernement, et enfin financés par les bailleurs de fonds ou par des fonds propres de l’Etat malagasy mais jusqu’ici, le résultat reste insignifiant et n’a jamais pu permettre le décollage de l’économie. De même pour le volet social, des financements ont été trouvés pour l’accès à l’eau potable, ou aux autres services sociaux de base. Actuellement, les bornes-fontaines sont fermées ainsi que des centres de santé de base, faute d’entretien, ou de personnel qualifiant, par manque de moyens financiers dont l’objectif est la pérennisation des activités, et surtout à cause de l’insécurité grandissante. Finalement, les jeunes du milieu rural n’ont d’autres options que de cultiver la terre ou de devenir des brigands et des dahalo. La situation des femmes est encore plus dramatique puisque mariées très tôt, entre l’âge de 14 à 18 ans, elles vont très vite faire face à toutes sortes de maladies liées à la grossesse précoce et donc beaucoup plus vulnérables aux autres maladies plus ou moins courantes comme le paludisme ou encore les infections sexuellement transmissibles.
Mais les jeunes citadins ne sont pas non plus épargnés par toute une série de fléaux qui vont les empêcher d’aboutir à terme aux cursus scolaire et universitaire. Il y a d’abord le coût exorbitant des frais de scolarité et les parents sont obligés de courir après plusieurs emplois, enfin si ces derniers en trouvent déjà. Il y a aussi le phénomène de mode, non seulement pour les effets vestimentaires mais touchent aussi les fournitures scolaires. On se rappelle ainsi de la chanson d’Ifanihy où Lesabotsy, en préscolaire, sèche les cours pour la simple raison que son livre « Lala sy Noro » a été déjà utilisé par ses aînés. De nos jours, les institutrices font tout de suite de la discrimination et donnent de l’avantage aux enfants des nantis. Plus tard, les jeunes sont confrontés à toutes sortes de tendances « culturelles » tout en faisant*** aux phénomènes de la drogue et à de l’alcool.
Pourtant, Madagascar arrive à « pondre » des dizaines de milliers de diplômés chaque année, allant du baccalauréat au master 2, si par contre, une autre partie infinitésimale trouve du travail. Selon une autre récente statistique, 70% des jeunes malgaches de 18 à 35 ans sont au chômage, ce qui fait dire que le régime n’a aucune politique de l’emploi, soit un peu plus de la moitié de la population.
Bref, les très mauvaises notes s’accumulent ces derniers temps pour le régime, et après que Madagascar est entré dans le cercle très restreint des 5 pays les plus pauvres de la planète, puis la petite sphère étriquée de 3 nations les moins créatives du monde, voilà que nous comptons une dizaine de millions de chômeurs !

Jean Luc RAHAGA

 

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