Tout le monde se souvient encore des inondations de l’année dernière et beaucoup ne se sont pas encore remis des conséquences des éboulements et de la montée des eaux. Nombreuses personnes y ont laissé leur vie si d’autres ont vu leurs propriétés s’effondrer en un clin d’œil. Ces images devraient interpeller les responsables étatiques et les inciter à prendre des mesures pour mieux se préparer pour la prochaine saison des pluies mais ce n’est pas le cas. De son côté, la direction de la météorologie annonce de forte précipitation, pour cette année et les conséquences seront dévastatrices. La saison des pluies commence à peine et plus de 500 Ha des rizières sont déjà inondées dans la Commune de Soavina tandis que les bas-quartiers de la Capitale dont Besarety, Ilanivato, Anosipatrana, Ampefiloha Ambodirano sont sous l’eau. A cela s’ajoute le problème de circulation puisque les routes se dégradent de plus en plus. Par ailleurs, plus de 3 000 maisons situées sur les zones en altitude sont exposées à des risques d’effondrement.

Devant tous ces problèmes et menaces, la Cua reste sans voix et ne donne même pas une esquisse de solution. Dernièrement, le premier adjoint au maire de la Commune s’est caché derrière la raison de caisse vide d’où l’inexistence de projets de soutien à la population. La déception est totale pour ceux qui ont cru aux promesses de Lalao Ravalomanana durant la propagande. Cette dernière a annoncé pouvoir apporter une nouvelle vision pour la Capitale, prendre en considération les besoins de la population, afficher une gestion transparente et surtout, trouver un financement pour résoudre les problèmes d’infrastructures. Mais ce ne sont que des promesses en l’air comme l’a toujours fait l’actuel président de la République. La nouvelle mairesse s’est pourtant vantée d’avoir un mari en bonne relation avec les bailleurs de fonds et qui peut facilement bénéficier d’appui financier. Mais finalement, ce ne sont que des « bobards » pour berner la population tananarivienne.

Les ordures et ruelles
Les montagnes d’ordures recommencent à s’ériger dans plusieurs endroits de la capitale. La Commune urbaine d’Antananarivo se vante d’avoir déployé tous ses moyens mais cela n’est pas suffisant pour l’assainissement de la ville. Pourtant, le porte-parole du maire a déjà expliqué que les activités de la municipalité se focalisent seulement sur les ramassages des ordures, à cause d’une lacune budgétaire. Une déclaration qui semble être fausse puisque la population et les passants se plaignent des odeurs irrespirables provoquées par les déchets. Le maire et ses entourages ont également promis aux électeurs qu’avec leur talent irréprochable de négociateurs avec les partenaires étrangers, ils trouveront les financements nécessaires pour réaliser les projets de développement.
D’un autre côté, à Antaninandro-Ambondrona, les riverains haussent le ton, puisqu’une partie de la ruelle empruntée par des milliers de passants par jour commence à être impraticable à cause des saletés des alentours. Sans aucune connotation politique, la majorité de la population de la capitale remet déjà en doute la capacité du nouveau maire à réaliser ses promesses liées au développement rapide et durable de la ville. Même les éclairages publics promis par le porte-parole de Lalao Ravalomanana n’ont pas encore été constatés dans la quasi-totalité des quartiers de la Cua. Les tananariviens risquent de passer, une fois de plus, les évènements de fin d’année  sous l’eau et les ordures.

Dominique Val – Ralambomamy