Même si elle reste encore au titre de département rattaché à la Faculté de médecine d’Antananarivo, la filière vétérinaire est loin de pouvoir répondre au besoin en matière de techniciens en zootechnie dans le pays, a souligné hier à Ambatobe, le Pr Rafatro Herintsoa, chef de département. Le manque de moyens et d’informations explique cet état de chose car après un tronc commun en 1ère année à Ankatso, seuls 120 meilleurs étudiants sélectionnés sur dossier peuvent intégrer la filière vétérinaire proprement dite. D’où l’organisation de la 1ère Vet’s Event afin de rapprocher la filière avec le grand public.

Renforçant le rang des 135 déjà opérationnels, ils sont 67, dans ce cadre, à se voir délivrer leur diplôme de docteur. Ils viennent alors renforcer les 460 vétérinaires en exercice pour un besoin national estimé à 600 professionnels du métier, précise le Pr Rafatro. Des professionnels qui, faute d’intégration dans la fonction publique, sont à 95% actifs dans le secteur privé.

Ce qui explique, par exemple, la situation actuelle dans la Région Atsimo-Atsinanana où l’on ne dénombre qu’un seul praticien, en attendant l’envoi imminent d’un autre zootechnicien, ajoute-t-il. L’essor de la filière réside certainement dans l’apport de partenaires comme l’association « Miaroniela », présente hier à Ambatobe. En vue de la préservation des espèces fragiles, celle-ci propose des faisans, des lapins, du mouton ou des chèvres pour l’élevage individuel…

Solo R.