« Madagascar n’intéresse pas pour le moment les grands investisseurs miniers sérieux.« Beaucoup reste à faire » quant à l’attractivité de Madagascar en tant que pays à destination d’investissements miniers. Je l’ai déjà évoqué, il y a quelques mois, en soulevant les conclusions du Fraser Institut sur Madagascar », réitère le membre du Crem, Jonah Andrianantoanina. Et cet économiste patenté d’avancer plusieurs raisons (réalités) pour étayer son analyse.

Et d’un, il évoque l’état des infrastructures et de la qualité de la main-d’œuvre, des conditions sine qua non citées par l’Institut Fraser pour défier des pays voisins comme le Botswana, la Namibie ou la Zambie. De deux, Jonah Andrianantoanina de rappeler que le pays ne figure point dans la récente liste des 25 pays « où investir absolument » suivant les résultats des cabinet-conseils internationaux.

De trois, rajoute-t-il, le dernier classement de l’indice de compétitivité mondial publié par le Forum économique mondial a classé Madagascar 130è sur 140 économies, au même titre que des pays en guerre. Et de quatre, selon le dernier classement du Doing business, sorti le 27 octobre dernier, la Grande île reste à la 164ème place sur 189 pays classés, confirmant le fait que

« le climat des affaires n’est pas encore propice aux investisseurs », renchérit notre interlocuteur.

Et de conclure « J’appelle le gouvernement malgache à prendre en considération tous ces résultats d’études dans la révision du Code minier et du Code pétrolier », au risque de voir les investisseurs miniers et pétroliers choisir d’autres destinations.

Solo R.