L’état de santé de la relation internationale du régime Rajaonarimampinina est trahi par le blocage de la nomination de nouveaux ambassadeurs. Après deux ans de démonstration sur l’abondance des  visites internationales, le président de la République n’a encore pas pu nommer un seul ambassadeur alors qu’il mise sur une stratégie diplomatique penchée un peu plus sur l’économie. Cette stratégie de partenariat basée sur la coopération bilatérale ne peut pas réussir si le pays n’a pas d’ambassadeur dans les pays amis.  Les relations avec les autres Etats vont dans un sens unique et les valses de nouveaux ambassadeurs étrangers qui présentent les copies de leurs lettres de créance auprès de la présidence du ministère des Affaires étrangères en témoignent. L’actuel régime est connu par sa faculté de remplacement rapide des anciens responsables administratifs au niveau national et régional, mais n’arrive pas à en faire autant au niveau des représentations diplomatiques du pays à l’étranger. L’Etat se contente tout simplement de miser sur la rotation de personnels techniques travaillant dans les ambassades afin de placer certaines personnalités proches des dirigeants. Certains analystes politiques, experts en relation internationale, interprètent ce retard de nomination de nouveaux ambassadeurs comme étant le reflet manifeste d’un problème diplomatique qui empêche l’Etat malgache d’envoyer de nouveaux représentants à l’extérieur. Le scandale concernant la récupération des îles éparses seraient l’un des sujets brûlants qui empêchent la nomination d’un nouvel ambassadeur malgache à Paris.

Dominique Val