Prévu hier, le départ des membres de la commission d’enquête parlementaire concernant l’affaire du député Mara Niarisy est reporté pour demain jeudi. Selon les explications de l’un des membres,  des soucis au niveau des équipements et matériels à utiliser lors des descentes sur le terrain en sont la cause. Par contre, l’Etat aurait déjà accepté de débloquer le financement nécessaire pour l’accomplissement de cette mission.

Ainsi, les parlementaires concernés pour la tenue de ces enquêtes auprès de la circonscription d’Ankazoabo Sud, où le député Mara Niarisy a fait l’objet d’une perquisition de sa résidence personnelle et de la saisie de ses bovidés, ne seraient sur les lieux qu’au plus tôt vers la fin de la semaine. Dans la capitale, l’Exécutif est dans l’attente de la décision du bureau permanent de la levée ou non, de l’immunité parlementaire du député. Ce qui apparaît comme hautement improbable jusqu’ici.  En tout cas, il faudra attendre les résultats de l’enquête parlementaire avant que le bureau permanent ne se prononce sur le sujet.  Cette fois-ci, la population espère obtenir la vérité sur cette affaire, et non les habituelles justifications émanant des forces de l’ordre qui, dans l’opération « Fahalemana » sont à la fois juges et parties. C’est bien le cas de le dire si on en croit les doléances qui sont entre les mains de la société civile et récemment rendues publiques. Réellement, le cas d’Ankazoabo Sud n’est rien par rapport aux exactions et exécutions sommaires perpétrées par les forces de l’ordre dans la totalité des régions où se déroulait cette opération de sécurisation destinée dans un premier temps à lutter contre le phénomène dahalo. Selon toujours la société civile, l’opération est en train de virer complètement de cap et c’est la population qui en est la première victime. En somme, doublement victime, des dahalo, puis des forces de l’ordre ensuite.

Vahatra Ny Aina