Madagascar a besoin d’une quarantaine de milliards de dollars pour faire face aux impacts des changements climatiques. Une forte délégation composée de politiques, de dirigeants, et de techniciens va faire le possible pour influencer la communauté internationale ainsi que les bailleurs de fonds afin d’injecter leur argent dans la caisse de l’Etat malgache pour que ce dernier puisse prendre des mesures d’adaptation et d’atténuation face aux impacts négatifs du réchauffement climatique.

La 21ème édition de la Conférence des parties sur le changement climatique  (COP 21) reste une occasion unique à ne pas rater pour le régime Rajonariampianina afin d’obtenir des milliards de financement sans faire aucun effort à part la stratégie de persuasion. Madagascar, qui est l’un des trois pays les plus vulnérables aux risques et catastrophes naturelles, a beaucoup de chance d’intéresser les bailleurs de fonds.  La possession de quelques millions d’hectares de forêts primaires permettra au pays de négocier la vente de crédits carbone qui est la nouvelle alternative des industries les plus polluantes de la planète comme derrières Air France et Microsoft afin que ces derniers puissent émettre du carbone sans être inquiétées. Cette procédure consiste à financer la protection des milliers d’hectares de forêts dont le rôle est d’emprisonner le gaz carbonique émis par ces industries.

Le ministre de l’Environnement risque sa place

Cette importante conférence internationale pour Paris reste également l’examen final pour l’actuel ministre de l’Environnement. Son avenir au sein du pouvoir exécutif dépend des résultats obtenus par la délégation malgache après le COP 21. En effet, la lutte contre les trafics illicites de la biodiversité malgache ainsi que la déforestation semble être perdue d’avance pour ce plus jeune ministre du gouvernement Ravelonarivo. Il ne lui reste que la COP 21 pour prouver son efficacité.

Des noms de plusieurs hautes personnalités surtout au sein de la grande muette circulent déjà comme étant les probables remplaçant de l’actuel ministre de l’Environnement s’il n’arrive pas à obtenir les financements conséquents  à l’issue de cette conférence qui va débuter à la fin de ce mois à Paris.

Dominique Val