Le ministère de l’Environnement reste impuissant face à la recrudescence du trafic de tortues ces derniers temps. Pas plus tard que la semaine dernière, près d’un quart de millier de bébés tortues a été saisi par la police nationale à Toliara. Ces reptiles endémiques seraient récoltés pour être transportés dans la capitale. Certes, trois individus ont été interpellés mais ce ne sont que des simples passeurs. Les cerveaux de ce trafic, destiné à alimenter le marché international, restent toujours intouchables et les enquêtes de la police se limitent aux auditions de ces pauvres individus pris en flagrant délit sans savoir le fond du trafic.

Pourtant, la récolte illicite et le braconnage des produits de la faune et de la flore endémique de Madagascar sont tous destinés à alimenter des réseaux de trafiquants internationaux. Les autorités malgaches ne sont même pas capables de traquer les braconniers. Les arrestations se font surtout pendant le transport de ces « marchandises » mais jamais à l’intérieur des parcs et réserves nationaux protégés, alors que des millions d’Ariary sont déboursés pour payer les agents de la direction des forêts auprès du ministère de l’Environnement. Des milliards d’Ariary, parmi les financements des bailleurs de fonds internationaux pour protéger la forêt et la biodiversité, sont également à rembourser par l’Etat alors que les animaux continuent d’être exportés illicitement.

Ralambomamy