Connu par sa vocation d’un parti du peuple tout entier, l’Arema qui a perdu sa force et sa réputation se retrouve dans le rang des partis des cadres. Ses piètres résultats durant les élections qui se sont succédées depuis la chute du régime Ratsiraka en 2002, ont obligé cette formation politique à miser plutôt sur les batailles stratégiques qu’à des démonstrations de soutien populaire. Humilié durant les dernières élections communales et municipales, l’Arema ne baisse pas les bras et s’attaque cette fois-ci aux sénatoriales. Malgré sa faible côte auprès de la masse populaire, le parti de l’Amiral Didier Ratsiraka détient les plus imminents politiciens qui existent encore à Madagascar. Plutôt intellectuels que têtus, les hommes de l’amiral rouge demeurent des éléments incontournables pour la stabilité politique de l’Etat. La présence du général Ravelonarivo à la tête du gouvernement en témoigne. Malgré la farouche fermeture du clan Hvm, le parti présidentiel n’a pas pu empêcher l’Arema de gagner le poste de chef du gouvernement. Dans la logique objective, la composition du futur Sénat a besoin des fidèles de Didier Ratsiraka qui peuvent apporter les expériences politiques de leur parti afin que la Chambre Haute ne soit pas devenu un terrain d’expérimentation des politicards du Hvm. Il reste aux lieutenants de la révolution rouge d’exploiter au maximum leur savoir-faire en persuasion afin que les grands électeurs optent pour leurs candidats. Une mission qui semble impossible et qui risque d’être perdu d’avance quand on connaît la … voracité des éléments de Hery Rajaonarimampianina.

Dominique Val