La Haute cour constitutionnelle a indiqué à la présidence et l’Assemblée nationale de s’avancer vers la signature d’un pacte de responsabilité pour assurer la stabilité politique mais aussi un apaisement primordial pour la population. Peu de temps après, son président a affirmé qu’il ne s’agissait pas réellement d’un pacte mais seulement du respect et de l’application des textes de la Constitution. Cette décision de la Haute cour a été grandement critiquée dans la mesure où elle était plus politique que juridique. Certains pensaient qu’elle était irrévocable malgré le fait qu’elle ait été une décision extraconstitutionnelle. Aujourd’hui, l’application de cette décision ne serait donc pas réellement obligatoire et les mensonges créés autour d’un soi-disant mémorandum de stabilité et son échec flagrant prouvent que le pays nage en pleine contradiction et business politico-économique. Certains députés et les membres de la présidence de la République avaient tout de même essayé de trouver une entente cordiale pour l’obtention d’une majorité présidentielle mais cela n’a été qu’une grosse perte de temps. A différentes reprises, les séances de vote à l’Assemblée nationale ont démontré que cette majorité tournant autour du programme présidentiel n’est qu’un simple mirage et une arnaque pour nourrir les discussions du commun des mortels.

A l’heure actuelle, personne n’est en mesure de parler librement et clairement de ce pacte de responsabilité ou du mémorandum de stabilité tout simplement parce que personne ne sait rien à ce sujet. Même les plus hauts placés s’embrouillent encore à de rares occasions. Le manque de transparence des tenants actuels du pouvoir est presque agaçant et cela se constate dans toutes les affaires importantes. A chaque fois, les dirigeants laissent volontairement la population dans l’ignorance totale en prenant bien soin de distiller les informations à communiquer ou pas. La population n’a plus confiance en ses dirigeants et il y a lieu de souligner que cela risque de toujours mal finir pour les personnes au pouvoir. L’ignorance est mère de la violence et c’est probablement ce qui peut se passer dans la Grande île si les dirigeants continuent de cacher des choses. Pourquoi ? Parce qu’au moment où la population est mise au courant, c’est déjà trop tard dans la mesure où l’information inconnue devient un scandale entraînant le mécontentement et la colère.

Concernant les dépenses de l’Etat lors des déplacements officiels et officieux, les problèmes liés à l’énergie et donc au délestage, des dessous du contrat signé entre le chef de l’Etat et Symbion Power, la position et les décisions des dirigeants actuels par rapport aux îles Eparses du canal de Mozambique, le soi-disant inventaire des rondins de bois de rose saisis et leur mise en vente, les sanctions prises à l’encontre des dérapages de plusieurs éléments des forces de l’ordre, l’état financier de l’Etat, ou encore concernant l’état de santé réelle du Premier ministre et de son petit voyage dans l’Hexagone, les dirigeants sont dans l’obligation de tenir la population au courant des faits. Dans le cas contraire, comme actuellement, les dirigeants sont littéralement en train de provoquer leur propre fin en radotant constamment les mêmes promesses en l’air, fausses excuses et mensonges à la population. Il faut toutefois remarquer que depuis le début, le régime bleu martial a volontairement mis de côté les citoyens qui n’attendent que le bon moment pour envahir les rues de la Capitale et du pays tout entier pour mettre un terme au règne d’un président nul dans la gestion du pays. En plus, un expert-comptable est juste un professionnel de la comptabilité et pas forcément un bon président. Et là, c’est totalement transparent.

Laza Marovola