Le ministre de l’Education nationale Paul Rabary explique le retard des salaires des maîtres Fram comme étant le résultat de l’instabilité politique qui  secoue le pays ces derniers mois. Comme preuve, le ministre a précisé que le retard de la loi des finances rectificative (LFR) qui  devait passer à l’Assemblée nationale depuis des mois est la cause du non paiement de six mois de salaire. C’est cette situation qui emmené les maîtres Fram d’envisager une grève générale pour obliger l’Etat à payer leur dû.

Pourtant, le ministre semble oublier que le gouvernement a tout le pouvoir de convoquer une session extraordinaire à l’Assemblée nationale afin que les députés puissent voter la LFR. Au lieu de cela, le pouvoir exécutif a choisi, l’occasion, pour faire passer le projet de loi sur la création de l’actuelle Ceni. Le sort du LFR ne dépend donc pas des députés, ni des politiciens de l’opposition mais de la décision du gouvernement.

La LFR passerar auprès de la Chambre basse puisque le régime a déjà bénéficié de ce qu’il qualifie de majorité parlementaire. C’est ce dernier même qui a approuvé la loi sur la création de la Ceni-T. Ce problème de paiement de salaires des enseignants n’est donc pas un effet pervers de l’instabilité politique mais le reflet d’un mauvais choix de la priorité des dirigeants. Pour renforcer son pouvoir par la mise en place du Sénat à vocation HVM, le régime a choisi de donner la priorité à la création de la nouvelle Ceni au lieu de la LFR dont toutes les dépenses de l’Etat en dépendent.

Dominique Val