Les opérateurs peuvent être rassurés, la Pad ou procédure accélérée de dédouanement leur offre de multiples avantages. Il a été mis en place pour instaurer un partenariat gagnant-gagnant à travers un engagement mutuel douane/entreprise. « Vous pouvez exiger des choses qui pourraient gêner vos opérations et remonter les informations au niveau de la Direction générale des douanes. Vous pourrez aussi faire pression sur les intermédiaires, si par exemple ils accusent un retard dans les paiements en douane », a rassuré l’expert de la Banque Mondiale, Gaël Raballand intervenant à la séance d’information, dissipant ainsi les craintes des opérateurs face aux nouvelles exigences du concept.

« De notre côté, nous sommes prêts à faire le challenge, mais quoi qu’il en soit, chaque acteur devrait fournir des efforts pour faire fluidifier le système et profiter largement des bénéfices », a déclaré le Directeur général des douanes. Comme le fait d’activer l’enlèvement des containers dans le port, car auparavant, la douane a constaté que les bénéficiaires de la Pad, dispensés des contrôles a priori, mettaient plus de temps à dédouaner que ceux qui étaient astreints au circuit jaune suivant les cas, ce qui est anormal. Et d’ajouter qu’

« une vingtaine d’industriels sont déjà intéressés par le nouveau programme ».

A titre de rappel, la Pad avait déjà été initiée en 2011, mais les abus de fraude liés à son octroi ont conduit la douane à en revoir les critères. Des séances d’information et de formation seront organisées pour que le concept soit bien compris par le public concerné. 103 entreprises ont jusqu’ici bénéficié de l’ancienne Pad. Pendant une période de six mois, elles seront soumises à une évaluation, au terme de laquelle la douane prendra une décision.

Recueillis par FR