Le contrôle de la fiche individuelle de bovidés (FIB) entre effectivement dans la lutte contre le phénomène dahalo. D’après le constat des forces de l’ordre, l’infraction effectuée par les faussaires fait référence au blanchissement de bovidés. Or, le blanchissement de bovins est reconnu comme étant le premier facteur favorisant le vol de zébus, dans le sens où ces derniers deviennent règlementaires au niveau du marché. L’axe sud de l’île est le plus réputé quand il est question de circulation de zébus et surtout de vol.

Près de 2 000 zébus en circulation par semaine sur la Rn7

Des lois régissent cependant  tout ce qui tourne autour des bœufs, que ce soit l’élevage, l’achat, la vente, et autres  à savoir l’ordonnance 60/106 du 1960 sur le vol de bovidés, le décret 2005/503 du 22 juillet 2005 ainsi que l’arrêté d’application 1288 du mois d’août 2007. Ainsi, tout ce qui n’est pas conforme à ces législations est passible de sanctions.  Selon les informations recueillies, la route nationale 7 enregistre un flux considérable de circulation de bovins. Rien qu’en une semaine, les forces de l’ordre comptent dans les 2 000 têtes de zébus en provenance du Sud, en direction de la Capitale et autres régions. Mode de transport, en camion ou à pied, et contrôle sont ainsi primordiaux notamment au vu de la recrudescence du phénomène dahalo. Il s’avère également nécessaire de préciser que l’impression des FIB est une prérogative de l’Imprimerie nationale. Depuis quelques temps, l’on recense de nombreux cas d’infraction notamment une fuite de FIB, un livre journal mal renseigné, des FIB signées en blanc et falsifiées, un livre journal rempli par une personne en dehors de la circonscription où sortent les zébus mis en vente. Actuellement, des arrestations ont été déjà effectuées et pas moins de cinq délégués de communes auditionnés et sanctionnés pour avoir délivré des FIB signées en blanc. De plus, le rôle des vétérinaires dans l’irrégularité de la situation a également été mis en cause.

Njara Fih