Malgré les débats houleux autour des projets de loi de finances, les parlementaires de l’Assemblée nationale n’ont pas eu du mal à adopter la loi de finances rectificative pour 2015. Certes, certains députés ont déjà affirmé qu’ils ne pourraient plus changer quoi que ce soit, si d’autres ont affiché leur hâte d’en finir avec cette « aberration » afin de pouvoir passer à l’autre loi de finances, la Lfi 2016. Cependant, force est de constater que l’assiduité des parlementaires ne reflète pas leur enthousiasme à traiter ces textes. Pour la journée d’hier, la salle de séance du Palais de la démocratie de Tsimbazaza était presque vide. Pour un texte d’une telle importance, les absences régulières des députés inquiètent certains observateurs d’autant plus que le Parlement est en session ordinaire. Concernant le projet de loi de finances  initiale 2016, une partie des députés ont affiché leur impatience afin de pouvoir discuter de ce sujet, d’autant que la loi « Jao Jean » concernant les collectivités territoriales décentralisées (Ctd) a déjà été adoptée. En effet, la Lfi 2016 propose d’allouer un budget de 200 millions d’ariary pour les Ctd  alors que la loi adoptée octroie le double, bien que cette dernière doive encore passer un contrôle de constitutionnalité.

Vahatra Ny Aina