La pauvreté qui s’aggrave à Madagascar depuis le début de la quatrième République frappe en premier lieu les enfants. Le dernier rapport de l’Unicef précise que 8 577 000 enfants sur 10 998 000 sont touchés par la pauvreté élevée et 45% sont victimes de la malnutrition chronique. Les efforts tant rapportés par les dirigeants n’apportent quasiment aucun résultat sur l’amélioration du niveau de vie  de ces enfants. La statistique du ministère de l’Education nationale (Men) est plus grave concernant le faible taux d’accès à l’éducation, par rapport à celle de l’Unicef. Si cette dernière avance que « au niveau national, 31% des enfants d’âge scolaire ne fréquentent pas l’école », le Men précise que 38% des jeunes de 6 à 19 ans sont déscolarisés.

A part la scolarisation, le manque d’accès aux infrastructures sanitaires frappent également les enfants. L’Unicef avance que « plus de la moitié des enfants de 5 à 14 ans souffrent de privations en matière d’assainissement particulièrement en milieu rural, où 56% des enfants de 5-14 ans souffrent d’un manque d’infrastructure en matière d’assainissement. »
L’Unicef préconise la nécessité d’investissement en faveur des enfants surtout les plus vulnérables afin d’apporter des solutions pour qu’ils aient l’égalité des chances. Pourtant, l’actuel régime mise surtout sur des investissements à caractère politique  tels que le financement illicite pour influencer certains votes de loi à l’Assemblée nationale, l’organisation des élections pour pouvoir distribuer des places au sein des administrations, ainsi que l’achat d’avions qui ne peuvent même pas voler.

Dominique Val