Pour une première mission, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a bien marqué son entrée en scène sur l’organisation des élections dans le pays. Depuis qu’on connaît sa  structuration, plusieurs acteurs politiques ont soufflé la nécessité d’une institution totalement indépendante dans sa prise de décision. Et pourtant, les démarches entamées et les suggestions proposées pour les prochaines élections sont perçues autrement par les observateurs de la vie de la Nation, surtout par la société civile. Récemment, le Comité Nationale d’Observation des Elections – Education des citoyens (Kmf-Cnoe) n’a pas manqué d’émettre des doutes sur  le respect de l’anonymat du vote si jamais la Ceni décide d’implanter des bureaux de vote dans chaque commune. Le Sehatra fanaraha-maso ny fiainam-pirenena (Sefafi) a également appuyé cette hypothèse. Selon un de ses membres, Sahondra Rabenarivo  a expliqué qu’« il serait trop facile de reconnaître le choix des électeurs dans ces conditions ». Du coup, la crainte que les votants puissent faire l’objet de pression, est avérée.

Mais à part le côté technique, le financement de ces élections reste encore à déterminer. Pour le moment, même le montant du budget alloué pour ces scrutins du 29 décembre 2015 n’est pas encore officiellement connu. Pire, la Ceni refuse d’en parler alors que pour une obligation de transparence, et ce dont cette structure s’est toujours vantée, la population mérite d’en savoir plus, tant sur le chiffre que sur la provenance du financement de ces élections.

 Vahatra Ny Aina