La richesse de la biodiversité malgache continue d’être utilisée comme un outil de persuasion face aux potentiels partenaires étrangers. Lors de sa visite en Angleterre, le Chef de l’Etat vient de démontrer aux yeux des experts britanniques réunis au sein de King’s Collège, l’importance de la faune et de la flore de la Grande île. Pourtant, le pays reste dans l’incapacité de protéger ce trésor naturel qui subit sans relâche  la destruction, et ce, à cause d’une mauvaise gestion de conservation. D’autre part, la création de nouvelles aires protégées vise principalement l’attraction des organismes étrangers qui s’intéressent à l’utilisation de la biodiversité malgache en tant que laboratoire naturelle vivante.

En effet, la plus grande part des financements pour les projets de conservation est destinée à la recherche scientifique des experts étrangers, ainsi qu’à la préparation des paperasses administratives. Les résultats de ces études reviennent entièrement aux scientifiques venant de ces grandes universités, à l’insu du peuple malgache qui demeure dans l’ignorance. C’est cette situation qui constitue le blocage au niveau de la participation citoyenne pour la protection de sa richesse naturelle. La population refuse de s’impliquer gratuitement alors que les étrangers ainsi que les professionnels des Ong s’enrichissent sans pouvoir apporter de résultats réels à part la statistique. Pire, ces derniers diabolisent les malgaches en les qualifiant d’irresponsables et d’ignorants qui ne connaissent pas la valeur de la biodiversité.

Dominique Val