La tension monte à la Commune urbaine de Toamasina. Un employé, meneur de grève, a été arrêté samedi dernier et sera déféré au parquet ce jour. Deux autres sont également recherchés selon les informations reçues. Cette décision a été prise par le maire Elysée Ratsiraka. Ce dernier n’a pu accéder à son bureau que vendredi dernier, dans l’après-midi. Selon les informations du premier adjoint au maire, les manifestants ont scellé les bureaux des hauts responsables. « Nous avons dû scier les chaînes pour pouvoir entrer dans nos propres bureaux et avons profité de l’occasion pour changer toutes les serrures. Les manifestants ont tenté de s’en prendre à nous mais nous avons su nous défendre. La commune a porté plainte contre ces meneurs. L’un sera déféré au parquet ce jour, l’autre se dit être malade et le troisième a pris la fuite pour rejoindre Antananarivo » explique le premier adjoint au maire. Au début, les employés de la Commune ont revendiqué les 5 mois de salaire non payés. A sa prise de service, le maire a négocié de ne payer que le dernier mois en attendant que les enquêtes soient effectuées mais les employés ont catégoriquement refusé. Ainsi, la manifestation a pris une autre tournure et ces derniers exigent la démission du maire. Le magistrat de la Commune urbaine de Toamasina a tout essayé pour rejoindre son poste mais en vain. Ils ont cerné la mairie et n’a laissé personne y accéder.

Reprise des activités

Selon toujours le premier adjoint au maire, la situation s’améliore. Les employés auraient décidé de reprendre les activités ce jour après que le maire leur ont promis de payer deux mois de salaire ce mercredi. « Nous allons tous rejoindre nos bureaux et les activités reprennent leur cours. Les employés ont accepté de négocier et ils seront payés ce mercredi d’un montant équivalent à deux mois de salaire » poursuit-il. Après un mois de suspension de toute activité, sans service minimum, les tâches seront colossales et les agents de la Commune auront du pain sur la planche.

Ralambomamy