Il suffira d’un signe !
Effectivement, ce n’est pas un hasard si nous avons pris, pour notre éditorial du vendredi 20 novembre dernier, le titre d’une des chansons et du double album studio de Jean-Jacques Goldman sorti en 1987 : « Entre gris clair et gris foncé » et si pour aujourd’hui, nous en reprenons aussi un autre. Ce n’est pas parce qu’on est fan ou non, de cette célébrité française, et pour la simple raison qu’on aurait bien pu prendre un autre compositeur mais bizarrement, ces titres coïncident avec la situation actuelle de notre pays. Chaque jour, de nouvelles informations et données nous concernant, viennent de nos institutions et celles internationales comme les différents classements mondiaux ou encore les réflexions émanant d’autres instances continentales et/ou mondiales.
En réalité, la différence entre le gris clair et le gris foncé n’existe presque plus dans notre pays et comme le dit si bien Herbert Léonard dans l’autre chanson « Puissance et gloire », « tout se confond aveuglément » : pauvreté, dénuement, misère, désolation, calamité, détresse, malheur, bassesse, méchanceté, tristesse, médiocrité, dèche, …. Et comme on dit aussi, Madagascar ne fait que récolter actuellement les plus mauvaises notes. Dernièrement, l’afrobaromètre a sorti un sacré… affreux baromètre où il est stipulé qu’en matière de démocratie, la Grande île tient le tout dernier rang parmi 17 pays africains : 75% des malgaches estiment que nous sommes dans un régime totalitaire ! Il fallait bien que ça arrive après l’emprisonnement des journalistes, des étudiants et de syndicalistes, la violation répétée de la Constitution, l’insécurité qui règne partout et non seulement, elle est physique avec les exactions et exécutions sommaires perpétrées par les forces de l’ordre, mais aussi administrative dont le point le plus saillant de ces deux dernières semaines est le « hold up » de pierres précieuses appartenant à des opérateurs économiques, réalisé pour ce cas par des autorités locales et centrales dont en particulier, un chef de Région. Pour ce qui est d’accaparement de terres fertiles et arables, ils sont légion et plus de 70% des dossiers judiciaires aux mains de la Justice sont des litiges fonciers.
Et pour une fois, ne parlons pas de la marche en arrière à vitesse grand V de l’éducation, de la santé, du revenu des habitants, du pourcentage de la population se trouvant sous le seuil de pauvreté (95%) et ce qui fait de nous le 5ème pays le plus pauvre de la planète, du taux de croissance, de ce classement mondial de la créativité (137ème sur 139 pays), de la corruption, du taux de chômage en général et pour les jeunes en particulier (70%), de la couverture de l’électricité sur tout le territoire (moins de 10%), du délestage évidemment, de la malnutrition qui touche – non seulement le Sud – mais toute l’île rouge, de la sécheresse, et entre autres des inondations imminents. Mais un communiqué, qui vient de l’Institut d’Etudes de Sécurité d’Addis-Abeba est sorti récemment, a retenu notre attention, et si on saute tout de suite vers la conclusion de la missive, il est spécifié, cette fois-ci noir sur blanc – non plus la nuance de la couleur grise -, que le régime de Hery Rajaonarimampianina risque fort de ne pas finir son mandat !
Il faut d’abord relever que la déduction n’est pas tirée de la réflexion des politiciens malgaches, ni du souhait des opposants au régime, ni du désidérata d’une grande partie de la population, ni d’un cercle de diseuses de bonne aventure, ni des analyses de la société civile ou d’autres organisations, et ni du constat des bailleurs de fonds, mais d’un organe au sein de l’Union africaine. Et ce, à l’issue d’une réunion consultative entre l’Institut en question et le comité politique et sécurité de l’Union européenne. C’est dire que les deux grandes institutions continentales – Afrique et Europe – se sont penchées sur le volet politique de Madagascar et la première référence utilisée reste la violation de l’article 54 de la Constitution. « Le temps qui passe », selon Patricia Kaas, n’est donc pas arrivé à effacer cette bévue monumentale faite par le président de la République lui-même et son collège de conseillers spéciaux. Pour ces deux institutions, le régime ne tient qu’à très peu de choses et l’accord d’un décaissement prochain de 42 millions de dollars au titre de la « Facilité de crédit rapide » n’est pas une garantie suffisante pour sa stabilité. D’ailleurs, cette somme est destinée à « aider les autorités à satisfaire les besoins urgents de financement de la balance des paiements », c’est-à-dire, qu’aucun impact réel sur la vie de la population ne sera enregistré alors que l’emprunt a été fait en son nom. Et d’un autre côté, on entame effectivement la troisième année du mandat de Hery Rajaonarimampianina et si on fait le bilan sommaire de ces deux années effectuées, on ne voit pas grand-chose pour ne pas dire rien du tout. Au contraire, la grogne monte irrésistiblement et s’amplifie de jour en jour. Beaucoup ont compris les non-dits de la 8ème réunion consultative conjointe entre l’organisation panafricaine et le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne : les Malgaches sont à la recherche de meneurs qui les conduiront dans les rues.
Bref, « il suffira donc d’un signe, un matin, …, quelque chose d’infime, c’est certain. »
Jean Luc RAHAGA
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