Depuis 2011, la coopération décentralisée entre la Commune urbaine d’Antananarivo et la région Ile-de-France a donné naissance au programme « Agriculture urbaine » à Antananarivo, via l’Institut des métiers de la ville (Imv). Le projet-pilote montre la pertinence du concept de production légumière intra-urbaine de circuit court pour des ménages vulnérables dont 90% des femmes s’y mettent. Il s’agit d’un jardin potager dont 1m2 de surface suffit pour cultiver des salades, des brèdes, des ciboulettes, des tomates etc, dans des bidons ou dans des grands sacs à patates dans lesquels on met des petits trous sur les côtés. Grâce à cette pratique, les ménages peuvent mieux se nourrir, voire dégager dans certains cas un revenu d’appoint. Ce projet a un impact sur la nutrition, l’environnement, les déchets et favorise l’intégration des femmes dans le tissu social.

Actuellement, l’on compte 600 bénéficiaires de ce programme d’agriculture urbaine à savoir, 106 foyers, 8 centres sociaux et 7 Epp. En outre, la pépinière municipale accueille un site d’expérimentation pour l’agriculture urbaine, à Antanimena. Avec l’Imv, ils diffusent la technique comme une politique visant le double objectif de sécurité alimentaire et d’adaptation au dérèglement climatique. En effet, ce projet sera présenté à la Cop21 à Paris, dans le cadre des initiatives locales qui contribuent à lutter contre le changement climatique.

Laurena Nany