Lors de la séance plénière pour la présentation du projet de loi de finances initiale 2016, d’autres sujets ont également été abordés dans la salle de séance du Palais de la démocratie de Tsimbazaza. Après l’intervention du ministre de l’Education nationale, Paul Rabary, assurant l’intérim du ministre des Finances et du budget, le bureau permanent de la Chambre basse a fait part de sa décision concernant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon les explications du président de cette institution, Jean Max Rakotomamonjy, le choix a été fait par rapport à l’urgence et vu que les démarches de la Ceni dans l’organisation des sénatoriales ne correspondraient pas aux attentes de la population. Face à cette situation, certains députés ont affiché leur frustration puisque le bureau permanent n’a jamais fait part de cette initiative à leurs collègues alors qu’il a parlé au nom de tous les membres de l’Assemblée nationale. « Pour une délibération de cette importance, les membres du bureau permanent auraient dû consulter d’abord les députés en séance plénière, ne serait-ce que pour une simple demande d’avis. Nous avons toujours effectué des votes à main levée pour de simples affaires ou à chaque changement de programme, alors pourquoi ne pas avoir utilisé la même procédure cette fois-ci », s’est exprimé le député Lydia Toto.

D’autres activités sont également prévues par ces élus, et récemment, le président de la Chambre basse s’est déplacé auprès de l’Ambassade de France afin de présenter ses condoléances, suite aux attentats de Paris. Ce déplacement a été fait  au nom du Parlement et non en son nom personnel et les détails n’ont pas été communiqués. Certains députés n’apprécient guère que le bureau permanent parle en leurs noms sans les avoir consultés auparavant.

Vahatra Ny Aina