Dans son premier volet sur l’image des institutions à travers les médias, le projet Initiative citoyenne pour la consolidation de la paix (Incpals), leadership et stabilité a fait rapport  d’un jugement d’inefficacité, d’une considération négative sur le plan de l’intégrité et de la compétence. Les membres du gouvernement et les parlementaires sont les plus fustigés par la presse selon toujours le rapport. « La presse écrite est surtout celle qui évoque l’image défavorable des institutions et ne fixe pas de limite à critiquer. Mais souvent, ce sont des critiques constructives » souligne le premier responsable Monitoring média du projet Incipals. Le rapport a également souligné un écart flagrant entre les institutions et les journalistes. Un écart dû surtout à la rétention des informations de la part des dirigeants. « Après les enquêtes effectuées, nous avons pu déduire que les informations institutionnelles sont souvent incomplètes, non précises et loin de satisfaire les médias », poursuit-il.

Questionné sur le sujet, le secrétaire général du ministère de la Communication, Guy Laurent, s’est empressé de répondre que les institutions ne sont pas les seules sources d’informations. Pour lui, la rétention  est justifiée par le fait que les médias ne se concentrent que sur la dimension politique du sujet en question. Autrement dit, les journalistes ne devraient pas aller au-delà de ce qui leur a été transmis, tout en les traitant à sens unique notamment à leur profit. Seulement, les professionnels du média ne se laissent pas berner aussi facilement. Au contraire, la paranoïa des institutions les pousse à creuser encore davantage afin de faire éclater la vérité tant attendue par les téléspectateurs et lecteurs. Pour Njaka Andrianavonisoa, les autorités ont beau ne rien communiquer, les journalistes trouvent toujours les moyens de parvenir à leurs fins étant donné le développement de la technologie. « Mais la population reste victime de cette manière de travailler. Comme les données ne sont pas issues de source officielle, elle se remet en question sur la fiabilité de l’information et les institutions devront en prendre compte », explique-t-il.

Ralambomamy