Le conflit entre le ministre de la Culture et de l’artisanat et le syndicat des artistes risquent aujourd’hui de mal finir. Hier encore, ces derniers se sont retrouvés au Kianja Maitso de Mahamasina pour décider de la prochaine étape à franchir. Jusqu’à l’heure, l’élection du nouveau directeur général de l’Office Malgache des Droits d’Auteur n’a pas encore eu lieu. Le syndicat des artistes a pourtant rappelé qu’ils avaient déjà présenté leur candidat au ministre de tutelle mais celle-ci ne veut rien entendre et souhaite y placer une de ses connaissances, voire même un membre de sa famille. Samoëla, membre du conseil d’administration de l’Omda a souligné une rencontre avec le ministre d’Etat durant laquelle des solutions ont été apportées mais regrette que la concrétisation n’ait jamais été au rendez-vous. Par ailleurs, Samöela a pointé du doigt la communication entre les diverses institutions étatiques alors qu’il suffirait de passer à l’acte pour que les artistes reviennent au calme. Mais pour l’heure, la ministre Brigitte Rasamoely campe sur sa position et n’est pas sur le point de céder. Si un terrain d’entente n’est pas trouvé dans les plus brefs délais, Samöela a été très clair en menaçant de réunir la population pour décrier la mauvaise pratique au sein du ministère de la Culture et de l’artisanat. Samöela content d’ajouter que les artistes possèdent le pouvoir de rameuter une foule.

La ministre doit démissionner

Aujourd’hui, si Samöela, artiste et membre du conseil d’administration de l’Omda, affirme que lui et ses pairs se sont déjà entretenus avec monsieur le ministre d’Etat pour essayer de trouver une solution au problème actuel, cela signifie tout simplement que la ministre Brigitte Rasamoely a été volontairement écartée faute de compétence. Dès lors que les artistes ont arrêté de se référer à leur ministère de tutelle pour trouver un terrain d’entente, l’implication du ministre d’Etat, bras droit du président de la République reflète l’inutilité du premier responsable cité. Plus simplement, la ministre de la culture n’a pas été sollicitée pour ses compétences en gestion de conflits dans son domaine d’action, première raison pour laquelle elle devrait déjà déposer officiellement sa démission. Deuxième raison de sa démission : les agissements et décisions de la ministre risque aujourd’hui de finir en soulèvement populaire. En d’autres termes, elle est en train de mettre encore plus en danger la sécurité de l’Etat d’autant plus que le pays est toujours dans l’instabilité maintenant. Ainsi, par mesure de précaution, les supérieurs de la ministre Brigitte Rasamoely devraient penser directement à un remplacement avant l’heure, avant qu’il ne soit trop tard.

Laza Marovola