Vous êtes ici :

Lundi 15 Décembre 2025

ombre

COP 21 – Pourquoi l’Afrique doit-elle transiter vers 100% d’énergie renouvelable?

La nécessité d’établir des objectifs sur le long terme plus ambitieux, notamment la transition vers 100% d’énergie renouvelable, est l’un des principes qui sont les plus répétés dans les déclarations des leaders politiques et de la société civile depuis le début de la COP 21. La deuxième formule qui revient le plus est la promesse de soutien aux pays en développement et aux pays les plus vulnérables, pour les aider à réaliser cet objectif. Ce soutien est décliné en trois articles : le financement, le développement et le transfert de technologies, et le renforcement de capacités.

Beaucoup se posent donc la question : pourquoi l’Afrique doit-elle s’engager dans la mitigation ? En effet, la plupart des pays africains ont un taux epsilon d’émission de gaz à effet de serre (GES). De par le principe de responsabilité commune mais différenciée de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique (CNUCCC), ce sont les pays développés qui ont la responsabilité historique du changement climatique, qui doivent s’engager, les autres pays doivent juste contribuer.

En outre, la majorité des pays africains sont des pays en développement, voire pays les moins avancés. La lutte contre la faim, l’accès des enfants à l’éducation de base, l’accès de la population à des services de santé adéquats et à l’eau potable, l’accès à l’électricité constituent des problèmes plus urgents.

 

Plus de mitigation = Moins d’adaptation

Les pays africains sont parmi les pays qui subissent les impacts du changement climatique (désertification, sécheresse, inondations, cyclones, etc.) qui s’aggravent de jour en jour. D’après une étude scientifique en 2013, même si de fortes mesures d’atténuation et d’adaptation sont prises, les pertes et dommages pour l’Afrique sont estimés à 100 milliards de dollars par an d’ici 2050 pour une température en dessous de 2° C et à 200 milliards par an d’ici à 2040 si la température dépasse 4° C.

Subséquemment, les dirigeants et les négociateurs pensent que l’Afrique a surtout besoin de stratégies et de mesures d’adaptation, et devrait pouvoir continuer à utiliser des énergies fossiles pour assurer son développement. Les négociateurs africains et ceux des autres pays en développement tendent également à demander la répartition du financement octroyé aux pays en développement à 50% mitigation – 50% adaptation.

Dans son rapport « L’Afrique et les énergies renouvelables : La voie vers la croissance durable », l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) établit que l’Afrique, qui connaît actuellement une période de croissance économique et de transformation soutenue, possède le potentiel et la capacité pour faire des énergies renouvelables le principal moteur de cette croissance.

D’après ce rapport, « le PIB de l’Afrique devrait être multiplié par trois d’ici 2030 et par sept d’ici 2050. Toutefois, seul un secteur énergétique plus développé et plus performant permettra un essor économique durable. Actuellement, la consommation d’énergie de la population africaine, qui s’articule autour des énergies hydraulique, fossile et de biomasse, principalement dans son usage traditionnel, représente un quart de la consommation mondiale moyenne d’énergie par habitant. Etendre l’accès à l’électricité à l’ensemble de la population africaine ne requiert que 900 TWh supplémentaires sur 20 ans, une quantité correspondant à une année de la consommation mondiale actuelle d’électricité ».

 D’autre part, les pays développés tendent actuellement vers la fin des énergies fossiles et l’adoption des énergies renouvelables, dont les prix sont devenus beaucoup plus accessibles ces dernières années. Les entreprises multinationales qui travaillent en Afrique sont donc appelées à transiter progressivement vers les énergies propres pour leurs productions au cours des prochaines décennies.

Enfin, plusieurs études scientifiques ont démontré que le renforcement des actions de mitigation contribue à réduire les risques et impacts causés par le changement climatique, notamment sur la santé, sur l’agriculture, sur la biodiversité. Cela signifie moins de dégâts, moins d’actions d’adaptation nécessaires, mais surtout moins de pertes socioéconomiques et moins de crises politiques.

Les pays africains ne devraient donc plus avoir peur de s’engager dans la transition vers l’énergie verte. Au contraire, les dirigeants et les négociateurs devraient affiner et préciser leurs ambitions dans ce secteur et s’assurer de contraindre les pays développés à fournir tous les moyens nécessaires pour parvenir à un monde alimenté à 100% par des énergies renouvelables en 2050.

 

Domoina Ratovozanany

Climate Tracker COP 21 Fellow du projet Adopt A Negotiator

 

 

 

 

 

image

Misalovana ny andraikitry ny hafa

Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho

Lire la suite

image

Mais avant tout ça ?

La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40

Lire la suite

image

Fanafihana tao Antanety - Vely famaky no nahazo ilay renim-pianakaviana

Nisehoana fanafihana mahatsiravina tao amin’ny fokontany Antanety ao amin’ny kaominina Ampanotokana ny talata lasa teo. Renim-pianakaviana no nokapain’ireo jiolahy ny famaky.  Toerana anisan’ny anjakan’ny vono olona sy vaky trano raha iny

Lire la suite

ombre