Un corps sans vie a été découvert dans la nuit de mercredi à jeudi dans le quartier d’Andravoahangy. La victime gisait dans une mare de sang et effectivement, était blessée. « Son corps était couvert de plaies mais le plus grave a été enregistré au niveau de son ventre. Visiblement, la personne a été blessée à coups de couteau et je pense que c’était la perte de sang qui lui a été fatale », raconte Liva. Ce résidant d’Andravoahangy aurait été alerté par la présence d’une foule en bas de chez lui et il était venu voir de quoi il en retournait. « Par ailleurs, je n’ai ni entendu ni aperçu ce qui est arrivé à cet homme », poursuit-il.  Un gargotier du coin, quant à lui a avancé : « J’ai aperçu un groupe d’hommes mais j’étais loin d’imaginer que l’un d’eux a été tabassé. Je suis moi-même étonné d’apprendre qu’un homme s’est fait tuer juste à côté ». Personne ne semble savoir ce qui s’était réellement passé, mais plusieurs ont conclu que c’est sûrement l’œuvre des « mpanendaka ». « Le malheureux serait tombé sur des maraudeurs, je dis cela car je ne trouve aucune explication à son agression, mais aussi la victime n’avait pas de papier d’identité sur elle. Peut être qu’on le  lui a volé avec son portefeuille ou encore son téléphone portable », toujours selon Liva.

La morgue pleine à craquer 

Le Bmh a été avisé de la situation et des agents ont été déployés sur place. Ils s’y sont rendus la nuit même et ont transporté le corps à la morgue de l’hôpital Hjra Ampefiloha. Or, le personnel auprès de la morgue se plaint également de la difficulté qu’il a rencontrée depuis un certain temps, dont le manque de place mais surtout la conservation des corps. « Depuis le 9 novembre dernier, 11 dépouilles n’ont pas été récupérées alors qu’on accueille  pas moins de deux corps par jour », explique l’un d’eux. Un autre poursuit : « La plupart de ces dépouilles sont celles mortes en chemin et transportées par le Bmh, les pompiers ou les forces de l’ordre. Comme le cas de cet homme découvert mort à Andravoahangy, c’est l’absence de papier d’identité qui pose problème. On a tout de même lancé des annonces radiophoniques mais personne ne s’est manifesté ». Afin d’y remédier, les membres du personnel de la morgue de l’hôpital Hjra ont envisagé d’enterrer les corps au cimetière d’Anjanahary, notamment ceux en état de décomposition. Mais aussi, ils ont procédé à l’enterrement d’un présumé bandit tué à Anosizato.

Njara Fih