Les fervents nationalistes et patriotes ont beau remuer ciel et terre pour revendiquer la restitution des îles éparses, le président de la République s’en moque complètement. Hier, questionné sur l’évolution de la situation, il a clairement fait comprendre son point de vue : « Vous êtes les seuls à trouver que l’affaire îles éparses prend de l’ampleur ce qui est loin de ma perception ! », martèle le président avec moquerie. Pris au dépourvu, les journalistes restaient bouche bée et n’ont pu lui demander autre chose, il s’est d’ailleurs empressé de regagner sa voiture. Mais finalement, le président a peut être raison d’avoir des difficultés à suivre le cœur de l’actualité nationale, il est trop pris à faire du tourisme à l’étranger. Seulement son point de vue donne raison à la déduction de James Ratsima qui demande son retrait du poste de chef d’Etat parce qu’il n’en est pas digne. « Un président qui ne défend pas les intérêts nationaux est un irresponsable et n’a donc pas sa raison d’être », a fait part James Ratsima.

Les manifestations pour la restitution des îles éparses se sont multipliées ces derniers moments et même les simples citoyens ne se privent plus de réagir et de crier scandale à l’accaparation des îles malgaches par les français. Le réseau social est devenu un terrain de débat pour ceux qui n’ont pas accès au média. Mais  le président Rajaonarimampianina semble ne pas être au courant si on se fie à ses propos. « Si c’est le cas, il n’a qu’à répondre présent à la manifestation que nous organiserons le 12 décembre prochain à la place du 29 mars. Nombreux citoyens vont y participer et l’appui du président de la République ne sera pas refusé. A ce moment là, il prendra conscience de l’impatience de la population à regagner les iles qui ont été saisies illégalement par la France », souligne le président d’Otrikafo, Rajaonah Andrianjaka. Par ailleurs, l’Amical des anciens conseillers supérieurs de la transition (Acs) a organisé une exposition sur les îles éparses au Tahala Rarihasina et a fait une collecte de signatures. Mais encore une fois, il se peut que le président ne soit pas au courant.

Ralambomamy