Une bande de démagogues !
Les maires nouvellement élus viennent de finir le stage destiné à se frotter aux dures réalités de la gestion d’une collectivité. Effectivement, cela fait maintenant un peu plus de deux mois que leur élection ainsi que celle des conseillers municipaux ont été confirmées par le Tribunal administratif et pour la population, le temps destiné à faire un état des lieux ainsi que de voir de près les attributions y afférentes est désormais terminé. Certains maires sont partis plus vite que les autres et si on se réfère à l’élu de la Commune rurale d’Alasora, par exemple, l’homme a réussi à faire partir du pont de Mandroseza les marchands ayant occupé illégalement l’infrastructure. Comme son appellation l’indique, beaucoup n’ont pas compris comment on a pu changer un pont en un marché ! En tout cas, pour ce maire bien plus actif, la question sur l’organigramme de son institution est largement dépassée et mieux, la circulation dans cette commune périphérique de la ville d’Antananarivo est devenue fluide, et on pense déjà à panser les rues et routes inter-fokontany.
En passant, la Capitale est toujours dans l’attente d’une nouvelle proposition d’organigramme, après le silence de la préfecture de police d’Antananarivo, qui n’a donc octroyé sa validation sur ce sujet. Bien sûr, la population tananarivienne en saura quelque chose lors de la prochaine session extraordinaire du Conseil municipal qui aurait été destiné dans un premier temps pour la validation du budget 2016 de la Cua. L’organe délibérant de la Cua aura donc deux projets prioritaires à étudier de près mais tel qu’on connaît la majorité de ce conseil qui est aux mains du Tim, le vote se fera à l’aveuglette. Tant pis si cela ne passe pas, encore une fois, à la Préfecture de police et si les tananariviens portent la honte de toutes ces incompétences. Bref, en quelques mois, rien n’a été ni fait, ni initié sauf peut-être la démonstration d’un camion qui vient d’Allemagne mais dont sa capacité reste à prouver si on en juge par ces canaux d’évacuation d’eaux de pluie et d’eaux usées complètement bouchés dès la première goutte de pluie. En somme, cette nouvelle équipe est submergée par … mille problèmes.
Que dire aussi de ce problème, qui ne trouve apparemment de solution jusqu’ici, touchant la Capitale de l’est, la ville de Toamasina, alors que du côté de la Commune urbaine d’Antsirabe, on essaie d’avancer avec le soutien prononcé de ses amis norvégiens.
Et ce dans ce contexte contradictoire qui, par conséquent, n’apporte pas la sérénité à toute la population de la Grande île, qu’on ressort, pour Antananarivo et ses environs, l’Organisme public de la coopération intercommunale (Opci). Ces dernières années, cette institution a été rendue célèbre par le projet de « Gestion intégrée des déchets solides » (Gids) qui indiquait la fermeture du dépôt d’ordures d’Andralanitra et son transfert vers un nouveau site dont le choix était à faire entre Antsahamarofoza, Anosiala ou Ambohimangidy. Après le tollé général que cela a provoqué au sein de la population des sites évoqués supra, le projet Gids a pris un sérieux coup de frein et le dépôt d’Andralanitra continue de fonctionner malgré les avis contraires de nombreux techniciens de l’Etat et des bailleurs de fonds, mais aussi malgré la forte protestation de l’Association Akamasoa de Père Pedro.
L’organisme est donc de nouveau en éveil après la tenue des élections communales puisqu’il faut effectivement renouveler les membres de son bureau. Emportés par leur élan mais aussi par la méconnaissance complète de la situation, les nouveaux dirigeants promettent monts et merveilles dont en particulier, un objectif qui fait froncer les sourcils de toute la population des 50 communes faisant partie de l’organisme : élever à 35% le taux d’accès à l’eau potable ! Soit un objectif utopique et irréalisable.
Si on prend exemple sur la ville d’Antananarivo, seuls 20% des foyers ont accès au branchement particulier. Ce n’est faute de ne pas avoir les moyens financiers, loin de là, puisque chaque famille est prête à tous les sacrifices possibles pour que l’eau soit chez soi. Les raisons sont multiples : les heures perdues chaque jour à faire les queues interminables auprès des bornes-fontaines et par conséquent des heures improductives, la volonté d’être propre, une alimentation saine, ainsi que d’autres facilités de la vie qu’on pourrait obtenir. Le réseau de branchement d’eau appartient toujours à la Jirama, en principe, et on sait que cette société au bord de la faillite, n’a pas la capacité ni technique, ni financière pour un investissement de cette envergure. Déjà, remplacer les tuyaux défaillants et/ou encore procéder à la réhabilitation du réseau sont largement au-dessus de ses moyens. On comprend mieux pourquoi les particuliers ont dû attendre plusieurs années avant que leur vœu soit exaucé alors que le paiement relatif au branchement a été déjà fait.
Et ce ne sont pas le financement du Fonds de développement local qui va y remédier et augmenter de manière significative le taux d’accès à l’eau potable, et même s’il s’agit d’un très gros investissement. Déjà, on doute que l’Etat a ce moyen d’abord, et la volonté par la suite. La multiplication des bornes fontaines reste l’unique option mais on sait que pour la Cua, on s’adresse plutôt aux partenaires techniques tels les Ongs œuvrant dans le domaine social, que compter sur les recettes propres. Et c’est bien le cas pour la ville des mille.
En somme, les nouveaux maires ainsi que les nouveaux membres du bureau de l’Opci se trouvent en plein délire en avançant cet objectif et le promettre à la population relève tout simplement de la pure démagogie. Du « revin-gadra » en réalité ! (littéralement : le rêve absolu du prisonnier)
Jean Luc RAHAGA
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