Le projet de loi de finances initiale 2016 reste encore une source de débat à l’Assemblée nationale. Le calendrier parlementaire prévoit de voter ce projet de loi, en séance plénière, le 15 décembre prochain et les députés ont fait part qu’il faut s’attendre à de nombreux amendements. Le jour de sa présentation à la Chambre basse, la répartition budgétaire a fait polémique. La somme octroyée à la présidence, à la primature et au ministère d’Etat chargé de l’aménagement du territoire a tout de suite capté de nombreuses attentions. Rien que le budget de la présidence, il a connu une hausse de 70% par rapport à celui de 2015. Le représentant du ministère des Finances et du budget n’a pas voulu donné d’explication et a souligné que les détails seront communiqués aux travaux de commission. En tout cas, le montant octroyé aux ministères proches du régime et à la présidence a remis en cause la bonne gouvernance tant vantée par les dirigeants. « La justification du budget octroyé n’est même pas précisée dans la LFI et pourtant, on n’arrête pas de parler de gestion transparente », a souligné le député Jerry Hatrefindrazana.

Ce dernier a fait part que la majorité des parlementaires prévoiraient  tout de même de voter le projet de loi à la date prévue bien que certains évoquent de le boycotter et dont le contenu sera à revoir. « L’idéal est de remettre le projet au gouvernement afin qu’il puisse réétudier à nouveau la répartition budgétaire. Il faut plus de précision sur le budget alloué à la présidence, au ministère d’Etat et à la primature. La majeure partie de la somme concerne des fonds spéciaux notamment des dépenses qui ne demandent aucune justification, ce qui est inacceptable », poursuit le député. D’ailleurs, il a été également remarqué que le gouvernement a négligé le côté social. « Le gouvernement, dans le projet, fait pression aux opérateurs et aux citoyens en révisant à la hausse les impôts. Or, leurs contributions ne leur apportent rien » conclut-il.

Ralambomamy