Structuration des producteurs de ricin – 7 000 producteurs recensés
Le sud et le sud-est de Madagascar comptent parmi les régions les plus pauvres du pays. Souvent, les produits agricoles de ces régions ne peuvent pas être écoulés sur les marchés à cause du mauvais état des infrastructures. De plus, les producteurs manquent d’informations fiables sur les prix et sur la demande actuelle sur les marchés. La commercialisation des produits est insuffisante : beaucoup de paysans n’ont pas de contacts avec des entreprises entrant en ligne de compte comme clients potentiels et trouvent difficilement des acheteurs pour leurs produits. Pour aider les familles rurales en difficulté, la Giz a décidé d’appuyer 4 filières : le ricin et le miel, le haricot et le caprin.
Des paysans et paysannes ont été formés à appliquer des méthodes de production améliorées pour l’huile de ricin et le miel, par exemple. Ils peuvent maintenant mieux adapter leurs produits aux besoins des entreprises et gagner ainsi de nouveaux clients. Ils peuvent aussi augmenter leurs revenus grâce à des gains de rendement et à des produits de meilleure qualité.
Récemment, l’équipe d’Efa (Ezaka ho Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra) Tsihombe a terminé avec l’identification des 4 364 nouveaux paysans producteurs de ricin issus des communes rurales de Sampona, Maroaloka, Maroalopoty, Erada, Ambonaivo, Anjeky, Ambazoa, Ikopoke et Marolinta. Au final, la cellule régionale d’Efa travaille étroitement avec 7 000 paysans producteurs si l’on y ajoute les 2 636 paysans identifiés et appuyés par le projet. Sur le plan institutionnel, l’équipe de Tsihombe assure le secrétariat permanent de la plateforme régionale du ricin, qui garantit la coordination de toutes les actions inhérentes à cette filière. Dans la pratique, l’équipe d’Efa a pris une part contributive dans l’élaboration du schéma organisationnel, d’un plan d’action et de communication de la plateforme.
Concrètement, la plateforme est en train d’enclencher des dialogues entre les différents départements ministériels sur l’éventualité d’un reclassement officiel du ricin, puisque cette plante, rappelons-le, est encore catégorisée parmi les accessoires de forêt, d’où le paiement des redevances forestières. Il convient de rappeler que le développement de la filière de ricin dépend de plusieurs facteurs, comme la disponibilité des semences améliorées, l’accès aux finances locales, l’existence d’encadrement technique de proximité et la régulation des marchés du ricin.
L’Ong Efa a pu participer au processus de (re)cadrement multisectoriel de la filière avec l’appui des partenaires techniques et financiers comme le Pnud et la Giz. Ces actions sont des signaux forts pour ceux qui veulent intervenir dans l’Androy, une région fertile mais handicapée par son climat.
Dès la première année d’exécution dudit projet, le revenu des producteurs a augmenté de 30% en moyenne, en grande partie parce que leur perte post récolte a diminué de plus de 30%.
Rapprochement paysan et industrie
L’objectif est de développer les chaînes de valeur, en rapprochant les producteurs aux opérateurs acheteurs. Pour le ricin, la Giz travaille actuellement avec deux entreprises locales : PhiléoL Madagascar, qui vend l’huile de ricin auprès du marché européen comme de lubrifiant industriel
ainsi que les sous-produits (résidus/tourteau) au marché national ; et Taza Production, qui produit des huiles cosmétiques et médicinales pour le marché national
L’objectif des partenariats avec des opérateurs économiques est de mettre les paysans sur un niveau élevé et positionné comme un partenaire commercial fiable. Une hausse du niveau des revenus sera le résultat pour les producteurs. Jusqu’à présent, plus de 4 200 ménages sont intégrés. Ces producteurs ont été formés sur la technique de culture et dotés de matériels et semences améliorées. Tel est le cas du groupement de Mr Fanahia à Ambory qui a pu doubler sa production passé de 700 kg à 4 tonnes, grâce à l’application des techniques culturales et des semences améliorées distribués par la Giz.
Le projet envisage aujourd’hui la mise à disposition des producteurs des variétés de semence plus productives et plus adaptées aux conditions climatiques de la région. Pour cela 30 tonnes de semences améliorées seront mises en culture pour la campagne 2015-2016. En parallèle, le projet envisage d’appuyer les femmes transformatrices artisanales à travers l’amélioration de la qualité et la commercialisation de leur produit. A la fin de 2016, le plan de développement de la chaîne de valeur ricin a fixé comme objectif de produire au moins de 2 000 tonnes de graines.
Le ricin est une plante oléagineuse qui résiste au climat semi-aride du sud de Madagascar. Depuis 1960, la transformation de l’huile de ricin existe déjà de façon artisanale pour les soins des cheveux et du visage des femmes Atandroy mais aussi pour la médecine traditionnelle. Depuis 2008, le ricin a connu un grand essor suite à l’installation des usines de transformation. Aujourd’hui, il est connu pour ses usages thérapeutiques, cosmétiques, industriels et énergétiques.
Dans la Région Androy, l’approvisionnement de graine de ricin a été assuré par des petits exploitants. Dans cette région où l’insécurité alimentaire touche à plus de 83% de la population régionale, la culture de ricin est une alternative de source de revenus prometteuse. Le ricin est récolté durant la période de soudure (septembre-décembre).
Une période où les activités agricoles ne génèrent pas de revenu aux producteurs. Tel est le cas des villageois d’Ambory du district de Tsihombe. Grâce aux revenus issus de la vente des graines de ricin, ils ont pu s’acheter des nourritures durant les périodes délicates et même des semences pour la prochaine campagne. Pourtant, une des principales contraintes est que les paysans n’ont que des petites exploitations, ne possèdent ni l’expertise ni les matériels pour augmenter la productivité. En outre, les producteurs de ricin sont peu organisés et ne sont pas dans des groupements qui peuvent augmenter d’une manière significative la production.
Le ricin est cultivé pour ses graines dont on extrait l’huile qui est utilisée dans des divers domaines allant de l’enrobage de bonbons jusqu’au lubrifiant aéronautique en passant par la composition de certains rouges à lèvres. Si aujourd’hui Madagascar cultive peu de ricin, durant les années 1950, le pays exportait quelques 5 000 tonnes de graines par an.
Recueillis par FR.
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